Cartographier la France en classe de Première Journée Nationale de formation de l’APHG - 7/11/2015

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Par Chantal Le Guillou-Porquet [1]

ASSOCIATION DES PROFESSEURS D’HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE Régionale du Poitou-Charentes
L’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) a organisé à Paris une journée nationale de formation continue sur le thème : « La carte : un outil majeur pour expliquer le Monde, la France et l’Europe », le samedi 7 novembre 2015, de 9 h 30 à 17 h 30.

Des géographes, des historiens, des membres des corps d’inspection, des journalistes, des auteurs d’Atlas, des éditeurs, des praticiens professeurs d’Histoire et de Géographie ont participé à cette journée, qui a rassemblé près de 100 enseignant(e)s. [2]

Plusieurs interventions et documents présentés lors de cette journée feront l’objet d’une publication sur le site de l’APHG (accès adhérent) et dans la revue Historiens & Géographes.

Nous publions ci-après les éléments de synthèse de l’intervention de notre collègue Chantal Le Guillou-Porquet. L’intervention et les documents pédagogiques originaux de Sonia Laloyaux seront publiés prochainement dans votre espace adhérent(e)s.

Quelques remarques sur mon intervention au lycée St Louis le 7 novembre 2015 :

J’avais choisi de présenter un diaporama évoquant quelques éléments de ma pratique de « cartographie artisanale » en classe de Première.

J’ai beaucoup insisté sur le côté artisanal et manuel car, même à une époque où les cartes qui nous entourent sont réalisées à l’aide de logiciels de cartographie (avec lesquels on fait du dessin assisté par ordinateur) voire avec des systèmes plus sophistiquées (SIG systèmes d’informations géographiques qui lient des bases de données statistiques et des fonds de carte numérisés), il est important pour un élève de comprendre qu’une ébauche manuelle bien conçue et déjà bien réalisée ne demande à un cartographe professionnel que quelques minutes pour devenir une excellente carte.

A l’inverse « bidouiller » sur un logiciel de cartographie est très amusant pour un élève et gratifiant car le résultat obtenu est « propre » mais la démarche utilisée est celle d’un tâtonnement (essai/erreur) (une démarche qui ne me semble plus tellement intéressante à 16 ans surtout quand elle a servi, depuis l’âge de 3 ans, à apprendre à jouer à des jeux sur écran) alors que la démarche que nous cherchons à développer au lycée à cet âge peut être différente : il s’agit de concevoir avant d’agir.

De plus n’oublions pas que l’épreuve de Bac (et plus tard les épreuves de concours dans lesquels il y a de la géographie) exigent que l’on sache dessiner des cartes et schémas à la main en utilisant des outils sommaires (crayons de couleur, feutres fins, feutres plus épais, normographe) mais néanmoins performants.

Enfin, dans un système scolaire qui privilégie les compétences intellectuelles et les exercices rédigés, la cartographie artisanale est un des rares exercices où un élève minutieux qui a un cerveau synthétique mais a du mal à rédiger peut enfin briller.

Le diaporama ci-dessous reprend certains éléments que j’avais expliqué oralement :

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© Chantal Le Guillou-Porquet - 11 avril 2016.

Blog de l’APHG Poitou-Charentes : https://aphgpoitoucharentes.wordpress.com/

La table-ronde - Journée nationale de l’APHG. Lycée Saint-Louis, 7/11/2015 © Photo Marc Charbonnier

© Les services de la Rédaction de l’APHG et d’Historiens & Géographes - Tous droits réservés. 21/04/2016.