Dès les origines orientales de la vie régulière, on rencontre des communautés de femmes. Cependant, l’historiographie ne leur a pas accordé l’attention soutenue dont ont bénéficié les monastères d’hommes. Leur inscription sociale et ecclésiale, l’origine et le nombre des sœurs, leurs pratiques liturgiques et leurs formes de vie : tout cela n’est connu que de manière fragmentaire, surtout pour les périodes hautes. A fortiori est-on peu renseigné sur la structure et l’aménagement des espaces de vie et de célébration. C’est pourquoi la fouille du site viennois de Saint-André-le-Haut apparaît comme exceptionnellement riche en données nouvelles, tout autant qu’en questions ouvertes. Il a semblé que le moment était bien choisi pour faire, à partir de ce cas remarquable, un bilan d’étape de la recherche sur les moniales et religieuses du double point de vue de l’archéologie et de l’histoire. Une chronologie longue, des origines à la suppression révolutionnaire des vœux de religion, s’est imposée comme une nécessité méthodologique pour montrer les continuités et identifier les scansions d’une histoire étonnamment variée.
Comité scientifique : Anne Baud, Noëlle Deflou-Leca, Alain Dierkens, Alain Dubreucq, Anne Flammin, Nathanaël Nimmegeers, Alain Rauwel, Joëlle Tardieu et Monique Zannettacci.
Franck DORY
Membre du Comité national de l’APHG
APHG Languedoc-Roussillon
Perpignan
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