Présent(e)s : Marc Charbonnier (Île de France), Thomas Jacquot (Picardie), Gürcan Kocakaya (Alsace), Chantal Le Guillou (Poitou-Charentes) et Dominique Mattei (Grenoble).
Excusé(e)s : Emilie Blanchard (Île de France), Claude Buisson (Aix-Marseille), Gérard Colotte (Lorraine), Xavier Delbeque (Basse-Normandie), Christophe Léon (Aquitaine), Daniel Letouzey (Basse-Normandie) et Richard Vassakos (Languedoc-Roussillon).
L’animation de la réunion a été assurée par Marc Charbonnier (Île de France), en l’absence de Christophe Léon (Aquitaine), coordonnateur de la Commission.
Et si nous saisissions les opportunités nouvelles de la culture du web ? Une vague venue d’Internet bouleverse sous nos yeux le rapport des élèves et des étudiants à la connaissance. Quatre lettres font l’actualité du moment : MOOCs, pour Massive Open Online Courses ou Cours en ligne. Quatre lettres qui portent la promesse de cours interactifs et gratuits dans les plus grandes universités du monde et qui obligent les établissements d’enseignement supérieur à revoir leur modèle pédagogique. La France suit le mouvement avec la mise en place le 16 janvier dernier de 25 MOOCs, initiés par France Université Numérique et le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Au 31 janvier 2014, selon le site du Monde Diplomatique, 88 000 personnes étaient inscrites à cette offre de cours sur internet. Et les débuts semblent prometteurs…
Peu à peu, c’est une révolution qui se met en place. Les technologies innovantes, rendant accessibles des masses inédites de connaissances, permettent de créer une nouvelle communauté d’apprentissage, aux dimensions du monde. Elle est fondée sur la demande de l’élève et non plus seulement sur l’offre d’enseignement disponible. Le véritable défi, pour les enseignants, est de pousser les élèves à devenir des utilisateurs critiques et actifs à la fois, dans un monde où les possibilités d’accès au savoir sont infinies. Enseigner est plus que jamais un métier qui s’apprend, ce qui implique une maîtrise parfaite de l’outil informatique et de la culture du Numérique. [1]
Comment une association professionnelle comme l’APHG peut-elle, en tenant compte de ce qu’il faut bien appeler une révolution, poursuivre le travail d’appropriation des technologies nouvelles ? [2] L’opportunité à saisir au cœur de cette déferlante, c’est sans nul doute la formation continue, offerte à tous nos collègues et où les Régionales de l’APHG jouent un rôle majeur. [3].
Un ordre du jour en deux parties a été abordé autour de la question de la formation.
1. La participation de la Commission Numérique aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois, au Festival International de Géographie de Saint-Dié et au Festival d’Histoire de l’Art de Fontainebleau.
L’investissement de l’APHG auprès de ces trois grandes manifestations nationales est une priorité. Elles ont pour objectif de contribuer à proposer à tous les collègues, du premier degré au supérieur, des contenus scientifiques et pédagogiques actualisés et innovants.
a) Bilan de la XVIe édition des Rendez-vous de l’Histoire de Blois, thème « La Guerre », 10 – 13 octobre 2013 [4]
L’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG) est présente depuis 1999 aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois, rassemblement annuel des historiens, des universitaires et des chercheurs, devenu au fil des années une manifestation populaire incontournable. [5] Pour les enseignants d’Histoire, de Géographie et d’Education civique, le festival offre l’opportunité rare de rencontres et de découvertes, où se confrontent les approches historiographiques les plus variées comme les expériences pédagogiques les plus diverses, dans une atmosphère conviviale et singulière à la fois. Tout cela participe à la construction de l’identité professionnelle du professeur d’aujourd’hui, innovant et porteur d’un regard émerveillé et critique sur le monde.
La Commission Numérique de l’APHG remercie chaleureusement tous ceux qui travaillent à la réalisation d’un programme de grande qualité et qui font confiance à notre association professionnelle, creuset de la promotion et du renouvellement de nos disciplines. Cette année, l’APHG, en plus du stand de la revue Historiens & Géographes au salon du livre, a présenté huit conférences et table rondes, ainsi que des ateliers à retrouver prochainement sur le site www.aphg.fr dans l’espace adhérents. Ils ont rencontré un grand succès :
– « En finir avec les guerres du Vietnam : perspective coloniale et contexte de la Guerre froide », avec Pierre ASSELIN, Pierre JOURNOUD, Jacques PORTES et Alain RUSCIO. Vendredi 11 octobre.
– « Enseigner les mémoires combattantes au collège et au lycée avec les outils numériques », avec Emilie BLANCHARD, Delphine BOISSARIE-JONVILLE et Marc CHARBONNIER. Vendredi 11 octobre.
– « Le phénomène guerrier (guerres mondiales et guerre d’Algérie) en classe de 3e avec l’utilisation du site.tv et d’un TBI », avec Thomas JACQUOT. Vendredi 11 octobre.
– « Enseigner la guerre au Moyen-âge avec les ressources numériques de la Bibliothèque Nationale de France », avec Christophe LEON. Samedi 12 octobre.
– « Enseigner la Défense : programmes, ressources, études de cas », avec la participation du numéro spécial d’Historiens & Géographes et de Bernard PHAN. Samedi 12 octobre.
– « Les enseignants dans la Grande Guerre », avec Jean-François CHANET et Hubert TISON. Samedi 12 octobre.
Aleth BRIAT (CNRD) et Eric ALARY sont également intervenus dans le programme du festival pour l’APHG.
b) Les Rendez-vous de l’Histoire de Blois, XVIIe édition, thème « Les rebelles », 9 – 12 octobre 2014 [6]
Christophe Léon assure la coordination des ateliers numériques. La Régionale d’Île de France proposera un atelier dans le cadre des Parcours numériques et professionnels. Les Régionales sont invitées à faire remonter leurs propositions lors de la prochaine réunion de la commission, au mois de mai. Une prise en charge financière des participants par les Régionales est également à prévoir.
c) Le Festival International de Géographie de Saint-Dié, XXVe édition, thème « Habiter la Terre », pays invité : Les Îles Britanniques, 3 – 5 octobre 2014. [7]
Deux ateliers sont pressentis pour l’APHG. Un appel à candidature est lancé auprès des Régionales pour le mois de mai. La Commission tient à remercier Claude Ruiz (Champagne-Ardenne) et nos collègues de la Régionale de Lorraine pour leur dynamisme.
d) Le Festival d’Histoire de l’Art de Fontainebleau, IVe édition, thème « Collectionner », pays invité : La Suisse, 30 mai – 1er juin 2014 [8]
L’APHG est présente pour la deuxième année consécutive et remercie Violeta Auriol (Île de France) et Christian Laude (Picardie) pour leur investissement considérable, qui témoigne du développement des relations interrégionales de l’APHG. L’originalité du festival consiste à croiser les regards des historiens de l’art, des enseignants, des chercheurs, des étudiants, des amateurs éclairés, des métiers du monde de l’art… au cœur des sites de la ville de Fontainebleau.
2. La Commission Numérique, force de proposition pour la formation continue
La Commission Numérique demande à chaque Régionale d’envoyer un représentant à chaque réunion. Dans l’Espace adhérent du site de l’Association, les membres de la Commission sont disposés à proposer des séquences, des fiches de méthode sur les outils ou des exemples d’exercices réalisés. Un appel est lancé à toutes les bonnes volontés.
La formation continue passe aussi par la rénovation du site internet national, dont un premier bilan d’étape est présenté par Marc Charbonnier. Quatre grands principes ont été retenus par le groupe de travail. Le site doit devenir une vitrine de l’Association, au service de la revue Historiens & Géographes, qui en est le fleuron. Il doit être un portail de référence de ressources pédagogiques. Il sera un outil d’action et de réflexion, ouvert et réactif. Enfin, le site s’affirmera comme un outil de communication moderne, capable de toucher un large public et compatible avec les smartphones et les tablettes numériques pour assurer son développement futur. Afin d’améliorer encore la communication de l’APHG, il est suggéré d’engager une réflexion sur le renforcement de la visibilité de l’association sur les réseaux sociaux. [9]
Enfin, la Commission avance l’idée d’un grand questionnaire national sur la place du Numérique à l’Ecole, afin d’échanger sur l’évolution de nos contenus disciplinaires, de nos pratiques et de nos élèves (Gürcan Kocakaya et Chantal Le Guillou).
Saisir les opportunités des nouvelles technologies de l’information et de la communication, n’est-ce pas au fond renforcer l’identité professionnelle de l’enseignant d’aujourd’hui ?
Le Rapporteur de la Commission,
Marc Charbonnier [10]
Paris, le 2 février 2014