ÉDITORIAL Osons le dire et osons leur dire

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Dans cet éditorial, je vais me permettre de multiplier les lettres ouvertes pour dire ce que le président de l’APHG a envie de dire à tous ceux avec qui l’APHG entretient, de près ou de loin, des relations, relations que l’association aimerait plus intenses quand celles-ci sont rares, plus apaisées quand celles-ci sont calomnieuses, encore plus amicales et étroites quand celles-ci sont déjà régulières et chaleureuses. Mes cher(e)s collègues, tout ce que nous souhaitions, nous ne l’avons pas obtenu, malgré les promesses préélectorales et les combats menés avec détermination et mobilisation. Pour autant, l’APHG et son bureau national n’ont pas démérité, tant la rigueur et les oppositions ont pesé sur les décisions ministérielles. Une partie des lettres ouvertes qui suivent ont pour but de répondre à nos détracteurs et à dialoguer avec nos interlocuteurs habituels pour leur dire ce que je pense. Ma première lettre ouverte est pour vous.

Bruno Benoit, président de l’APHG

Ma première lettre ouverte
est adressée à mes ami(e)s
membres de l’APHG

J’ose vous dire que la déception fut grande entre le 11 septembre 2012 qui ne fut pourtant pas une catastrophe ( !) et le 9 octobre date à laquelle le coup fut rude.
Le bureau national a été reçu par la Dgesco le 11 septembre pour discuter des horaires du bloc 1e S et TS et des programmes. Ce qui en était ressorti faisait état, ces deux classes sortant du tronc commun, qu’un total de 6 heures était impossible pour des raisons budgétaires, mais aussi à la suite de pressions venues des matières scientifiques, voire d’une fédération de parents d’élèves, voire de certains syndicats. L’APHG se calait alors sur 5 heures 30 avec une répartition entre les deux classes qui n’était pas encore faite, total correspondant à l’horaire avant la réforme Chatel. C’est pour cette raison qu’il n’était pas alors nécessaire de crier au scandale et de réclamer un horaire que depuis longtemps nous n’avions plus. Il est vrai que cet horaire de 5 heures 30 nous apparaissait comme confortable. Quant aux programmes, il y avait alors une double urgence. La première était de répondre aux attentes des collègues et des élèves de 1e S qui sont confrontés à un programme, particulièrement en Histoire, peu cohérent et, qui plus est, trop vaste, le tout avec l’épreuve du Bac en fin d’année. L’APHG a alors proposé un programme aménagé à l’Inspection générale, programme qui a pour but de redonner à l’enseignement de l’Histoire une cohérence chronologique, tout en supprimant, tant en Histoire qu’en Géographie quelques questions. La seconde urgence était la rapidité avec laquelle le Ministère veut repenser le programme des 1e S et des TS. Le délai était court, deux mois, et qui plus est, les deux programmes devaient être élaborés, non pas successivement, mais de façon globale. L’APHG a réuni son conseil national le samedi 22 septembre et a proposé, dans une perspective globale, que la classe de 1e S ait un programme en Histoire à dominante chronologique et que pour la TS, le programme d’Histoire soit à dominante thématique, ce qui semble plaire et aux élèves et aussi à de nombreux collègues, tout en précisant que le choix des questions doit permettre de mieux comprendre le monde dans lequel ces jeunes scientifiques vont évoluer. Le programme de Géographie garde sa dimension franco-européenne en 1e S et mondialo-politique en TS. La deuxième réunion, en espérant que celle-ci ne soit pas que la seconde, a eu lieu le mardi 9 octobre 2012. Nous nous étions concertés et appréhendions le volume horaire qui allait nous être annoncé. Nous avions convenu que 5 h serait la barre sous laquelle il ne faudrait pas descendre. Face aux cinq membres de l’APHG siégeaient les inspecteurs généraux MM. Wirth et Hagnerelle, une représentante de la Dgesco et une dizaine de collègues choisis par l’Inspection pour réfléchir sur les nouveaux programmes. C’est alors que nous apprenons que l’horaire attribué en 1°S est de 2 h !!!!! et de 2h 30 en TS, soit 4 h 30. Nous avons alors décidé de rester, mais notre réaction fut vive, argumentée et franchement critique. Après cette entrée en matière difficile et le constat d’un horaire indécent en 1°S, nous avons présenté nos réflexions, celles du groupe piloté par notre collègue Marie-Alice Hellmann, responsable de la Commission des lycées, pour les futurs programmes de 1°S et TS. Il semble que certains - donc pas tous - de nos aménagements pour cette année soient pris en compte et ont été publiés au BO. Dès juillet 2012, l’APHG avait proposé de rencontrer la Dgesco qui n’a pas répondu et l’Inspection générale qui a estimé que se voir à la rentrée serait préférable. Que de temps perdu ! Malgré les atermoiements du ministère, une politique de dialogue constructif a permis d’engranger quelques succès et d’espérer, avant début décembre 2012 date butoir [1] , que l’APHG et tous ceux qui pensent, avec raison, que l’Histoire et la Géographie sont des matières fondatrices de la formation citoyenne, comme nous l’avions dit dans notre Manifeste publié en avril 2012 à la suite de nos Etats généraux, puissent obtenir gain de cause. Tout n’est pas encore joué.
Quant au calendrier, il peut être le suivant et il semble s’inscrire, comme toute la politique du gouvernement, dans le quinquennat de François Hollande :
2012-2013 : Les 1°S conservent le programme actuel, mais ce programme est allégé - il en va de même pour les 1°ES e 1°L, selon une parution au BO. L’épreuve du Bac est maintenue en fin d’année.
Les TS ont vu l’option offerte dans tous les lycées et une partie non négligeable des élèves de Terminale ont choisi cette option cette année (environ 40%). Le programme étant inchangé.
2013-2014 : Les 1e S ont un nouveau programme selon, espérons le, les critères évoqués plus haut. Il n’y a plus d’épreuve du Bac en fin d’année. Il y aura aussi un nouvel horaire. L’option est maintenue pour les TS.
2014-2015 : Pas de nouveauté pour les 1e S, mais le changement est pour les TS qui ont un nouveau programme, un nouvel horaire et une épreuve écrite en fin d’année. Le nombre de questions doit être discuté. Les TS ont donc à nouveau un enseignement obligatoire et le Bac est en TS.
2015-2016 : Il sera bon de repenser la totalité des programmes, de la 6e à la Terminale. Bouleversement, adaptation, ajustement ? La commission des collèges et des lycées va lancer un vaste chantier à ce sujet en tenant compte des expériences pédagogiques et des avancées de la recherche scientifique.

Ma deuxième lettre ouverte est adressée au ministre de l’Education nationale, monsieur Vincent Peillon

J’ose lui dire que « Le changement, c’est demain... ». On se souvient pourtant tous et toutes du slogan de campagne de François Hollande : « Le changement, c’est maintenant ». Or, pour nous professeurs d’Histoire et Géographie, le changement c’est demain ! C’est pour cette raison que nous devons rester mobilisés, tout en étant lucides et réalistes. Nous avons remporté une bataille, mais le combat continue, et de façon urgente, quant aux horaires et au contenu des programmes pour la filière scientifique. Je demande à Monsieur Peillon de répondre aux courriers qui lui sont adressés et de recevoir le bureau de l’APHG, association responsable et représentative des professeurs d’Histoire et Géographie, afin que lui soit présenté, arguments à l’appui, le pourquoi de notre demande d’un horaire décent, soit 2h30, en 1°S en 201 3-201 4. Il serait regrettable que ce dialogue n’ait pas lieu et que s’instaure un malaise entre l’attente espérée et la réalité. De plus, Monsieur le Ministre, le Président Hollande ne cesse de faire référence à l’Histoire : la reconnaissance du 17 octobre 1961, quelle date pour commémorer la fin de la guerre d’Algérie ?... Ce serait une erreur monumentale qu’une partie des futurs cadres de la nation ignorent des pans de notre histoire et de l’histoire mondiale à cause d’un horaire indécent en 1°S. Un peuple qui oublie son histoire risque de la revivre ! Je reste persuadé que l’Histoire et la Géographie sont deux vecteurs d’intégration à condition que les raisons budgétaires ou politiques ne viennent pas saborder cette mission.

Ma troisième lettre ouverte est adressée à l’Inspection générale et à la Dgesco

J’ose leur dire que l’APHG est une association raisonnable qui ne cherche pas à faire de la surenchère, mais qui, sans aucune visée corporatiste, défend un enseignement citoyen et républicain. Qu’elle sait offrir une véritable réflexion sur les programmes actuels en proposant des allégements/aménagements et est prête à s’asseoir autour d’une table pour les programmes à venir. Si hier, il ne fallait pas désespérer Billancourt, il ne faudrait pas non plus, aujourd’hui, désespérer par des mesures horaires trop drastiques et par des programmes loin des préoccupations de la base professorale, les enseignants d’Histoire et Géographie. Pour l’APHG, l’Inspection générale est un interlocuteur privilégié, à condition que nous soyons entendus ! Si le groupe d’experts a été élargi, nous demandons au Ministère la constitution d’un plus vaste groupe de réflexion associant plusieurs partenaires sur le modèle de la commission Le Goff-Girault.

Ma quatrième lettre ouverte est adressée aux IPR

J’ose leur dire que les régionales de l’APHG comptent beaucoup, pour les formations mises en place, dans le cadre des académies, sur le soutien et la collaboration de l’Inspection pédagogique régionale. De plus, les IPR peuvent aider les régionales dans leurs initiatives culturelles, en l’occurrence en facilitant leur participation aux commémorations locales, régionales ou nationales qui se préparent, telles celles de la Grande Guerre, mais aussi dans les stages de formation sur la mise en œuvre des programmes, en facilitant la participation des collègues à ces stages (ordres de mission ). L’APHG a défendu le statut des IPR quant il était menacé. Osons dire que dans certaines académies, les obstacles mis pour contrarier les initiatives des régionales en matière de formation ont été contreproductifs. L’APHG rappelle qu’elle est très attachée à la liberté pédagogique du professeur et donc que le chemin pour mettre en œuvre le programme, si celui-ci est respecté, soit libre Les IPR sont des historiens et géographes et leur adhésion à l’APHG est souhaitée. Un certain nombre d’entre eux sont de fidèles adhérents.

Ma cinquième lettre ouverte est adressée aux chefs d’établissement

J’ose leur dire de ne pas considérer l’ECJS comme une variable d’ajustement pour boucler les services de certains enseignants. Les professeurs d’histoire et géographie, sans en revendiquer le monopole, en sont les maîtres d’œuvre, non par privilège, mais du fait de leur compétence et de la cohérence établie entre les nouveaux programmes d’ECJS et d’histoire-géographie pour les trois niveaux du lycée. C’est donc aux historiens et géographes que cet enseignement doit revenir en plus grande partie. Nous tenons à remercier les chefs d’établissement quand ils facilitent les autorisations d’absence en cas de formation continue ou de stages de formation.

Ma sixième lettre ouverte est adressée aux parents d’élèves des classes scientifiques

J’ose leur dire, eux qui semblent peu enclins, particulièrement ceux qui militent à la FCPE, à ce retour de l’enseignement obligatoire de l’Histoire et Géographie en TS et qui sont pour un horaire indécent en classe de 1°S. À ceux-là, j’ose dire qu’un futur ingénieur, banquier, cadre dans une entreprise, médecin, juriste ou économiste a besoin impérativement d’une culture civilisationnelle, géopolitique et mémorielle que l’Histoire et la Géographie lui procurent. De plus l’APHG a toujours, depuis sa création, œuvré pour que tous les jeunes, même dans l’enseignement professionnel, reçoivent le même enseignement en Histoire et en Géographie, base du vivre ensemble républicain. Pour être citoyen du monde dans lequel il va évoluer, l’élève de 1°S a besoin de connaissances historiques et géographiques qui ouvrent l’esprit, donnent du recul à la réflexion et forment à la tolérance. L’Histoire et la Géographie ne sont pas un poids pour un élève de S, mais plutôt un sésame d’honnête homme du XXIe siècle pour sa vie post-bac. Je demande aux parents d’élèves de bien prendre cela en compte et de soutenir la demande de l’APHG d’un horaire de 2h30 en 1°S. Parents aujourd’hui et grands parents demain, voulez vous que vos enfants et petits enfants ignorent une partie de ce que fut votre histoire, celle du pays et du monde dans lequel vous avez vécu !
L’APHG a demandé des allégements pour cette année et des aménagements pour les futurs programmes pour qu’ils soient cohérents et moins lourds ; d’autre part, elle recommande à ses adhérents et à tous les enseignants qui corrigent le Bac de valoriser les bonnes copies et avoir une notation adaptée au profil de l’élève. L’épreuve d’Histoire et Géographie au Bac ne doit pas être une guillotine, mais une épreuve où l’on évalue une réflexion et une capacité à organiser des connaissances.

Ma septième lettre ouverte est adressée aux collègues qui ne sont pas adhérents à l’APHG

J’ose leur dire, eux qui lisent notre revue, que la revue Historiens et Géographes n’existerait pas sans cette association qui a besoin de rassembler le plus de collègues possible, car son écho auprès des pouvoirs publics et dans la société civile tient à sa surface sociétale, ce qui se décline en nombre d’adhérents. Son action récente pour la filière scientifique a montré sa capacité à se faire entendre. Dites le haut et fort aux collègues qui ne sont pas encore membres de l’APHG que cette association a fait échouer la réforme Chatel qui visait à marginaliser l’Histoire et la Géographie pour les filières scientifiques.
Elle a aussi besoin, elle fonctionne sans subvention, de vos cotisations et de vos abonnements. Je demande donc à chaque Régionale d’agir en faveur d’un plus large recrutement en placardant en salle des professeurs des affiches évoquant notre combat de l’an passé, nos objectifs et notre ancienneté, non pas dans une défense corporatiste mais dans une mise à la disposition des enseignants de l’école primaire à l’Université de tous les outils scientifiques et pédagogiques pour permettre à tous les élèves et étudiants d’être de futurs citoyens responsables.
Je m’adresse particulièrement aux professeurs de classes préparatoires et aux universitaires qui ne semblent pas être très présents dans notre association. Je les invite à nous rejoindre, l’APHG n’est pas qu’une association des professeurs du secondaire et du primaire. L’APHG s’est mobilisée fortement pour une amélioration - une année de stage - de la formation des jeunes ayant réussi les concours, ce qui est acté par le Ministère de l’Enseignement supérieur ; elle s’est battue pour que les programmes de Capes et d’Agrégation convergent à nouveau ; elle a milité auprès des instances ministérielles pour une augmentation des postes à l’Agrégation, ce qui semble être le cas cette année ; elle soutient toutes les associations de spécialistes du Supérieur et du Secondaire, aussi bien en Histoire qu’en Géographie, mais aussi dans de nombreuses disciplines pour qu’une réforme des concours repose sur une véritable concertation [2]

Ma huitième lettre ouverte est adressée aux collègues des autres matières enseignant dans les classes scientifiques

J’ose leur dire que le lycée n’est pas un champ d’affrontement et que ce n’est pas en diminuant l’horaire d’Histoire et de Géographie que les matières scientifiques seront mieux servies, voire mieux appréhendées par les élèves. J’appartiens à ceux qui pensent que le monde enseignant est un monde solidaire et que les matières enseignées participent, chacune à leur façon, à la formation aussi bien professionnelle qu’humaine des jeunes que nous avons devant nous. La concurrence entre les matières n’a pas sa place à l’Ecole, laissons cela à plus tard !
Beaucoup de scientifiques nous ont soutenu et ont signé notre appel de 2010 contre la suppression de l’Histoire et la Géographie en Terminale [3] L’Association des Professeurs de Mathématiques de l’Enseignement Public et l’APHG ont plaidé en vain au Ministère pour que la culture scientifique soit prise en compte en 1 °L et TL et que la culture historique et géographique reste une référence forte en 1°S et TS.

Ma neuvième lettre ouverte est adressée aux syndicats

J’ose leur dire que les syndicats, dont les combats ont enrichi l’histoire de la question sociale en France et ailleurs, devraient tourner plusieurs fois la langue dans leur bouche avant d’émettre des oukases contre l’Histoire et la Géographie en termes d’horaires, voire de programmes. Qu’ils consultent leurs adhérents qui sont aussi professeurs d’Histoire et de Géographie avant de se prononcer et j’aime à leur dire que ces matières sont les seules à pouvoir donner de la profondeur chronologique et territoriale à la réflexion qu’un adolescent est amené à se poser, surtout quand il vient d’un milieu peu favorisé.
Les syndicats représentent, depuis l’après guerre, le monde enseignant au CSE. L’APHG a toujours entretenu des relations normales avec la plupart d’entre eux. Mais comment qualifier deux syndicats [4]qui ont osé soutenir la suppression de l’histoire et de la géographie en Terminale scientifique et se sont même opposés à l’option !!!!! Qu’un important syndicat ait fini par demander le retour de l’histoire et de la géographie en Terminale S, c’est heureux, mais ait proposé un horaire insuffisant en TS, c’est pour le moins fâcheux, pour ne pas dire peu admissible de la part d’une organisation syndicale [5] !

Ma dixième lettre ouverte est adressée aux responsables d’Aggiornamento

J’ose leur dire, eux qui ne cessent de se répandre en attaques fielleuses contre l’APHG et son secrétaire général Hubert Tison , qu’en fait de rénovation de l’enseignement de l’Histoire et de la Géographie dont ils se croient et se disent les porteurs, ils ne sont que des porteurs de verbes qui nuisent à nos matières. À propos de rénovation, ils n’ont qu’à lire la revue de l’APHG, Historiens et Géographes, qui a toujours été à la pointe de la réflexion scientifique et pédagogique. J’ose dire que la chronologie et le récit ne sont pas réactionnaires, tout au contraire ils permettent de structurer et d’humaniser un enseignement. Il n’est pas non plus nécessaire d’évoquer l’appartenance sexuelle des personnages historiques pour lutter contre l’homophobie, car il y a bien d’autres moyens pour être un enseignant porteur de tolérance. Être vraiment un « aggiornamentiste » est tout le contraire d’être un inquisiteur délivrant des attaques mal fondées, voire haineuses contre l’APHG qui, depuis plus de 100 ans, a défendu non des privilèges, car l’APHG est fille de la nuit du 4 août, mais une vision républicaine, humaniste et évolutive de l’Histoire et de la Géographie et des publics à qui elle a à faire. De plus, l’APHG n’est pas entourée de barrières et nous ne sommes pas corporatistes. Cette association est ouverte à tous les dialogues, à condition qu’ils soient constructifs et entre gens de bonne volonté.

Ma dernière lettre ouverte s’adresse à l’opinion publique, aux médias et aux élus qui veulent bien m’entendre

J’ose dire que l’Histoire et la Géographie ont leur place dans la société de tous les jours, car ces deux matières permettent de décrypter les discours politiques, de mieux comprendre les enjeux entrepreneuriaux et d’éclairer les messages souvent tronqués, que nous assènent les différents médias. J’invite les medias à davantage nous consulter, nous interviewer et à débattre avec nous.
L’APHG est très attachée à la représentation nationale, au rôle du Parlement en matière de grandes orientations de l’enseignement. Elle remercie tous les élus qui nous ont soutenu et nous souhaitons qu’ils veuillent bien prendre en compte dans un contexte économique difficile nos demandes raisonnables en matière de programme et d’horaires.
De plus, j’annonce à l’avance, pour que vous soyez nombreux à venir et à faire connaître les Agoras, que les Journées nationales de l’APHG (Agoras), organisées par la Régionale d’Aquitaine se tiendront à Bordeaux entre le 28 et 31 octobre 2013.

Bruno BENOIT
Lyon, le 3 novembre 2012
bruno.benoit@sciencespo-lyon.fr

Notes

[11 Réunion du CSE où seront débattus les futurs programmes de 1 °S et TS, mais aussi les horaires de façon définitive.

[2La conférence des associations des professeurs spécialistes du secondaire, le Forum des sociétés savantes..

[3Voir la mise en ligne de cet appel sur le site national de l’APHG, www.aphg.fr.

[4SGEN et UNSA. Deux syndicats le SNALC et SUD ont proposé des horaires décents.

[5SNES