Extrait :
« Bien sûr, c’est parfois compliqué, mais aucun sujet n’est interdit, ça non », insiste François Da Rocha, prof d’histoire-géo au lycée Jean-Moulin de Roubaix (Nord), considéré comme difficile . Il se dit un peu fatigué d’entendre cette rengaine sur « les sujets tabous » à l’école. « C’est évident, parler du théorème de Pythagore est moins conflictuel, mais les difficultés que l’on peut rencontrer sont aussi la preuve que notre discipline est importante. Et puis, il est parfois tout aussi compliqué pour mes collègues des lycées favorisés de parler du marxisme… Tout sujet qui parle d’un monde qui n’est pas celui des élèves peut poser des difficultés. » Hubert Tison, président de l’association des professeurs d’histoire, qui compte 7 000 adhérents, [1] abonde : « Oui, les incidents existent, mais pas seulement où l’on croit. J’ai par exemple en tête le témoignage d’un enseignant dans un collège rural jouxtant une gendarmerie : les parents se plaignaient, jugeant qu’on parlait trop d’islam à leurs enfants. »
Les services de la Rédaction - 25/01/2015. DR.