Historial Jeanne d’Arc à Rouen L’APHG vous informe

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Rouen - Ouverture en février 2015 de l’Historial Jeanne d’Arc
7 rue Saint Romain 76000 Rouen

L’Historial Jeanne d’Arc, projet ambitieux mené par la Métropole Rouen Normandie, sera le plus grand lieu dédié à la mémoire de ce personnage historique d’envergure internationale.

Par la Rédaction de la revue Historiens & Géographes

A Rouen le souvenir de Jeanne d’Arc est présent dans différents lieux du patrimoine et du paysage urbain : le Donjon où elle fut prisonnière et menacée de torture, l’Abbatiale Saint-Ouen lieu de son abjuration, la place du Vieux Marché où elle fut brûlée et le palais archiépiscopal où se déroula une partie de son procès. C’est l’archevêque Mgr Jean-Charles Descubes comme usager et l’Etat comme propriétaire qui ont donné leur accord.
Le palais a une forte identité médiévale, lié au destin de la Pucelle d’Orléans. Il abrite la salle où fut prononcée sa condamnation en 1431 et où se déroula son procès en réhabilitation en 1456.Ce n’est pas un musée (pas de collections, très peu d’objets).

Une crypte romane et gothique va servir d’écrin à l’Historial. L’Historial raconte l’histoire de Jeanne, sur une surface de près de 1 000 m2 à travers une dizaine d’espaces distincts répartis sur 5 niveaux. Ce site magnifiquement restauré ouvrira ses portes le 14 février 2015.

Ce projet est porté par la Métropole Rouen Normandie dont le Président Frédéric Sanchez a présenté à la presse le 1er décembre 2014 les grandes lignes de ce projet phare.

Le parcours en deux grandes parties :

1/ L’épopée de Jeanne d’Arc

Il se déploie sur 9 espaces, eux-mêmes articulés autour de 15 tableaux au début du XVe siècle.

Espace 1. La crypte romane

La France au début du XVe siècle.

  • Tableau 1, Juvénal des Oursins et la révision du Procès de Jeanne d’Arc.
  • Tableau 2, La France en 1420.
    Le public pénètre dans le cabinet de travail de Jean Juvénal.
    C’est Jean Juvénal des Ursins (1388-1473) qui raconte l’histoire de Jeanne La Pucelle avec l’autorité de l’homme du magistrat et du conseiller politique, mais avec l’humanité de l’homme d’Eglise.

Espace 2. La crypte gothique

  • Tableau 4, Isabelle Romée la mère de Jeanne d’Arc, qui a fini sa vie à Orléans, demande la révision du procès.
  • Tableau 5, Jeanne à Domrémy.
  • Tableau 6, Jeanne à Vaucouleurs.

Espace 3 : cuisine / la rencontre avec le roi

  • Tableau 7, de Vaucouleurs à Chinon
  • Tableau 8, La rencontre avec le Dauphin et l’examen de Poitiers
  • Tableau 9, Jeanne en chevalier
    La cuisine a été transformée en salle de réception du « gentil dauphin », futur Charles VII, au château de Chinon avec le décor correspondant ‘(coffres, tentures, lutrin, robes préparées et étalées pour la réception).
    La salle accueille plusieurs épisodes de l’épopée de Jeanne d’Arc, avec les animations correspondantes :
     La chevauchée en territoire hostile, de Vaucouleurs à Chinon
     L’arrivée à Chinon et l’examen de Poitiers
     Le roi la fait chevalier à Tours

Espace 4. Bibliothèque / La victoire d’Orléans et le sacre du roi à Reims

  • Tableau 10, La bataille d’Orléans
  • Tableau 11, Le sacre du roi à Reims
    Dans la salle séparée en deux parties par un jubé de style gothique, le public découvre la scène du sacre à Reims.

Espace 5. Montée aux combles par l’escalier du cardinal d’Estouteville (XVe siècle)

Cet espace est sonorisé avec de la musique contemporaine de Jeanne qui s’amplifie au fur et à mesure que les visiteurs montent dans les étages afin de placer les visiteurs dans l’obligation de se taire et de se remettre en condition pour entamer la seconde partie de la scénographie.

Espaces 6, 7 et 8. Le grand comble

Au sommet de l’escalier d’Estouteville, le public pénètre dans le grand comble éclairé par la lumière naturelle, divisé en trois espaces immersifs construits successivement le long de son axe. Trois boîtes respectivement consacrées aux revers de Jeanne : son emprisonnement, son procès et le bûcher. La réalisation des trois espaces, sous forme de boîtes noires, permet de préserver les vues sur Rouen et la cathédrale depuis les fenêtres. Des tables d’orientation permettent au public de découvrir la ville.

Espace 6 : succès et revers de Jeanne après le sacre

Les projections rendent compte des mouvements des armées en 1429 et 1430 jusqu’à la capture de Jeanne :
 les mouvements des troupes et des tractations des Anglais et de leurs alliés bourguignons
 les mouvements des troupes françaises fidèles à Charles VII, ainsi que ceux de Jeanne et de ses compagnons d’armes.

La scénographie replace l’aventure de Jeanne d’Arc dans son contexte géopolitique et urbain.
Présence des personnages : Jean Juvénal des Ursins pour le côté français, le duc de Bedford, régent du jeune roi d’Angleterre, capitaine de Normandie et de Paris, pour le côté anglais et bourguignon.

Espace 7. La détention et le procès en condamnation

La boîte du procès circulaire (6 à 7 m de diamètre) prend la forme d’un panorama avec un grand écran de 18 mètres de circonférence, sur le quel est projeté un montage issu d’extraits de films retraçant le procès de Jeanne d’Arc. D’abord introduits par un passage étroit au centre de ce panorama, les visiteurs sont eux -mêmes placés derrière une grille circulaire, avec des barreaux verticaux entre lesquels ils peuvent assister au procès, dans une position semblable à celle qui a pu être celle de Jeanne, cernée par ses juges, l’accablant de questions. On utilisait à cette époque, notamment chez le successeur de Charles VII, des prisons miniatures, cages de fer, nommées « fillettes ». L’une d’entre elles fut envisagée pour Jeanne… sans que l’on sache si elle n’a jamais été utilisée.

Dans cette phase du parcours scénographique, le visiteur est invité à s’identifier de plus en plus à Jeanne. Il se retrouve entouré par ses juges aussi bien ceux des films de Dreyer, de Bresson ou de Besson. La projection est muette. Mais des voix off posent des questions à Jeanne auxquelles elle répond. Le « visiteur – prisonnier » est cerné par les visages des juges de Jeanne. Présentés en très gros plan, ils renforcent le caractère angoissant de la scène.

Espace 8. Le bûcher

Les visiteurs pénètrent ensuite dans la troisième boîte consacrée au bûcher. Sur l’une des faces, les images des flammes d’un bûcher grandeur nature sont projetées et se réfléchissent à l’infini autour du corps du visiteur. Il en résulte une expérience physique très puissante, créant un effet dramatique et une perte de repères qui symbolisent la mort de Jeanne par les flammes. Dans cet espace, on entend seulement les cris de Jeanne : « Jésus ! Jésus ! Jésus ! »

Espace 9. La réhabilitation de Jeanne

Sur les murs de la salle, figurent des portraits dessinés des principaux témoins du procès en nullité de la condamnation et des textes tirés des extraits de leurs témoignages. Les grands figurent aux côtés des plus modestes, les enthousiastes aux côtés des plus timorés. On accroche aussi des peintures et des gravures qui retracent la mort de Jeanne. Des images illustrant les propos de Jean Juvénal (enluminures, cartes, gravures) sont projetées sur l’un des murs. Le décor de cette salle reprend celui de la première crypte ; la boucle est bouclée et les visiteurs retrouvent Juvénal, sous la forme du même revenant ou fantôme dans son cabinet de travail, où il a disposé autour de lui tous les dossiers qui regroupent des enquêtes conduites lors du procès en réhabilitation.
Le personnage narrateur est de retour sous les espèces de son fantôme. Il parle avec gravité aux visiteurs qui viennent de vivre au plus près l’injustice humane faite à Jeanne.

Espace 10. (Haut de la tour de guet, tour du XIIe siècle), la ville de Rouen et Jeanne d’Arc

On y découvre du sommet de la tour du guet la vue sur Rouen et l’architecture de la tour et du chemin de ronde.

Escalier 11. Descente par l’escalier du Luxembourg (XVe siècle)

Le visiteur est accompagné par les musiques de Guillaume Dufay, Antoine Busnois, Gilles de Binche, Johannes Ockegheim ou des extraits d’un opéra à Jeanne d’Arc.
La Mythohèque Jeanne d’Arc : une médiathèque scénographiée, en libre accès, sur le sens de l’Histoire de Jeanne d’Arc.

Espace 12 ancienne salle de classe. Jeanne et la France : mythe et politique

Le visiteur est invité à s’installer dans une salle de classe de la IIIe République (estrade, tableau noir, cartes de France et de l’Empire colonial). Des affiches de propagande et de publicité la décorent qui utilisent l’image de Jeanne d’Arc. Il s’agit de montrer la généralisation et l’utilisation du mythe de Jeanne d’Arc. On peut consulter des écrans sur les pupitres.

Espace 14 : Ancienne chapelle, vérité historique, mythes et légendes

Le visiteur pénètre dans une bibliothèque universelle sur Jeanne d’Arc. Sur les murs des centaines de livres en français et en langues étrangères consacrés à Jeanne d’Arc. C’est le lieu de recherche au delà du mythe.

Espace 15. Descente par la tour du guet

Des musiques consacrées à Jeanne sont diffusées dans l’escalier.

Espace 16 : dernière salle, pièce sur le grand escalier /Jeanne inspiratrice des artistes. Cette salle présente un salon de peinture du XIXe siècle.

Des œuvres (peintures et sculptures empruntées aux musées des Beaux Arts de Rouen, du Louvre, des Arts Décoratifs de Paris sont présentées. Sur des écrans on peut regarder des extraits de pièces de théâtre et d’opéra consacrés à Jeanne.

2/ Commentaires de Philippe Contamine, historien médiéviste, Membre de l’Institut, conseiller scientifique du projet [1]

L’arrivée de Jeanne d’Arc lors du siège d’Orléans change la donne. Il existait une armée française avec de bons chefs de guerre, mais Jeanne va galvaniser les troupes. L’historien montre comment il s’est intéressé à Jeanne d’Arc, lors d’un colloque. Il a écrit un livre sur Jeanne d’Arc. [2]

D’autres historiens sont spécialistes de Jeanne d’Arc comme Colette Beaune et en Allemagne, l’historien Gerd Krumeich. Une histoire de Jeanne est elle possible ? Oui, comme Saint Louis. Nous sommes bien documentés dès son époque par les minutes du procès, par les témoignages de contemporains de Jeanne. On ne sait pas quelle était son physique. Il n’existe aucun portrait de Jeanne sauf un croquis très vague d’un greffier du procès à la Sorbonne. Elle n’était pas blonde, mais brune. Elle avait les cheveux coupés au bol.

Peut-on faire une histoire sereine ? Oui, mais il faut savoir que Jeanne a été contestée de son vivant. Il faut se rappeler le contexte. La reine a donné le royaume au roi d’Angleterre. Le roi Charles VII qui s’affirme comme le vrai roi est soutenu par les Armagnacs au Sud de la France, alors que la Normandie est occupée par les Anglais. Jeanne est née à Domrémy en terre bourguignonne. La maison familiale existe toujours et est devenue un musée. Il existe trois points de vue opposés : deux prétendants au trône : le roi Henri VI, roi d’Angleterre qui revendique le royaume de France, et le roi de Bourges Charles VII qui veut faire reconnaître sa légitimité sur le royaume de France. Le troisième point de vue est celui des bourguignons.

Plusieurs interprétations ont prévalu : Jeanne d’Arc instrument de la Providence, Jeanne instrumentalisée par les politiques. En France il y a plusieurs points de vue. Des interprétations posthumes et farfelues, des mythes Jeanne d’Arc bâtarde royale, Jeanne d’Arc un homme déguisé, Jeanne qui n’a pas été brûlée. [3]
Jeanne d’Arc a été au cours de l’Histoire accaparée par le politique, enrôlée par des partis au l’Eglise - dernier en date le Front national. Or, Jeanne n’appartient à aucun camp. C’est une figure universelle qui incarne la résistance.

Le Comité scientifique

En 2012-2013, un travail préparatoire a été mené par Philippe Contamine, Membre de l’Institut, historien médiéviste ; Olivier Bouzy, Attaché de conservation au Centre Jeanne d’Arc d’Orléans ; Michel Winock, Professeur des universités en histoire contemporaine à l’IEP de Paris ; Sylvain Amic, Directeur des musées de la ville de Rouen ; Jean Maurice, Professeur de littérature médiévale à l’Université de Rouen ; Olivier Renaudeau, Conservateur au Musée de l’Armée ; Monique Blanc, Conservateur en chef du Musée des Arts Décoratifs, Jean Duramé, Ancien conseiller communautaire de la CREA en charge de l’Historial Jeanne d’Arc.

Une restauration ambitieuse

Le chantier de restauration de l’Archevêché de Rouen a débuté en septembre 2013. Il a été conduit en intégrant le scénario de la muséographie. L’édifice est classé aux Monuments Historiques. Complexe et délicat, il a été conduit sous la direction de Pierre-André Labaude, architecte en chef des monuments historiques. Un soin particulier a été apporté au traitement des éléments d’origine tels que la pierre, les pans de bois, les planchers, le dallage et le carrelage, qui sont remplacés à l’identique. Un ascenseur pour les personnes à mobilité réduite a été installé sans déparer les lieux.

Une réalisation technique experte

Le programme muséographique a été rédigé par l’agence Claude Mollard Consultants (CMC) et formalisé par l’équipe scénographique de l’Agence Clémence Farewell. Pour réaliser ce parcours scénographique, Clémence Farewell, scénographe et designer, directrice artistique générale du projet, s’est associée à Anamnesia pour les études sur les dispositifs multimédia, Patrick Hoarau pour le graphisme, XY Zèbre pour les recherches iconographiques et les Films d’ici pour la réalisation des films.

Des films documentaires et des fictions à des fins éducatives

Des films de fiction ont pu reconstituer des événements, des personnages historiques. Parmi les réalisateurs, il faut citer les noms du producteur Philippe Barbenès et du réalisateur Olivier Brunet. De nombreux acteurs locaux ont été sollicités. Un partenariat a été établi avec l’Opéra de Rouen. Désormais, il faut se consacrer au montage, à l’animation et aux effets spéciaux.

Gestion de l’Historial

Il est géré en régie directe en tant que service de la Direction de la culture de la Métropole Rouen Normandie. Le budget global est de 10,6 millions d’euros TTC, les travaux de restauration du Palais de l’Archevêché s’élèvent à 8,6 millions d’euros et les travaux de Muséographie de l’Historial Jeanne d’Arc à 2 millions d’euros.

3/ Informations pratiques

Le site est accessible à tous. L’Historial accueillera quatre groupes de 25 personnes par heure. Les visites sont commentées en français avec une traduction via un audioguide. Enfin les visiteurs pourront découvrir de manière individuelle la salle des Etats de l’Archevêché et la Chapelle d’Aubigné.

Une médiation sera mise en place pour les scolaires et les familles, et le site sera accessible aux personnes à mobilité réduite. L’architecte de la cathédrale a fait des prouesses pour installer un ascenseur. Des dispositifs multimédia ont été mis en place pour une lecture du parcours appropriée aux malvoyants et aux malentendants (vidéo en audiodescription avec sous-titrage et commentaires en langue des signes).

Tarif plein 9,50 euros TTC par personne, Tarif réduit à 6,50 euros.
Tarifs groupes (hors scolaires et espaces de loisirs) : 7,50 euros TTC.
Tarifs groupes scolaires et accueils de loisirs : 5,50 euros

Accès :
En train : Gare SNCF Rouen rive droite.
En métro : station Théâtre des Arts (1h10 depuis Saint-Lazare à Paris).
En bus arrêt TEOR.

Le Président parle des deux autres projets : le panorama en bordure de Seine qui montre les œuvres d’un artiste allemand ; une immense toile avec des images fixes. Il s’agira de Rome en 312 pour honorer la conversion de l’empereur Constantin qui s’est converti au christianisme.
En 2016 ce sera aussi la manifestation de Normandie Impressionnisme. Le Président rappelle le son et lumière qui de juin à septembre projette 12 minutes sur la vie de Jeanne d’Arc. On peut suivre le parcours de Jeanne. Cette politique de restauration, d’animation et de création artistique, par exemple avec le Centre national dramatique, a des visées économiques. C’est la mise en place d’un lieu de référence unique de qualité. Rouen attend 3 millions de visiteurs (tourisme et excursionnistes) à des fins touristiques et économiques dont Laurent Fabius est un parangon.

4/ Chronologie de la vie de Jeanne d’Arc

  • 6 janvier 1412  : naissance de Jeanne d’Arc à Domrémy, en Lorraine.
  • 1425. Âgée de 13 ans, elle commence à entendre des voix. En pleine guerre de Cent ans, Jeanne affirme qu’elle entend les voix de Saint Michel et Sainte Marguerite qui lui demandent de conduire le dauphin à Reims pour se faire sacrer roi de France et libérer le royaume de l’occupation anglaise.
  • 25 février 1429 : Jeanne d’Arc rencontre le dauphin à Chinon. A la suite de l’audience entre Jeanne et Charles VII et d’examens conduits à Poitiers, Jeanne prend la tête de l’armée de secours envoyée à Orléans, alors assiégée par les Anglais.
  • 29 avril 1429, Jeanne d’Arc entre dans Orléans.
  • L’arrivée de Jeanne amorce la levée du siège. La ville est libérée le 8 mai 1429.
  • 18 juin 1429 : La bataille de Patay.
  • 17 juillet 1429 : sacre de Charles VII , en la cathédrale de Reims. Après la victoire d’Orléans, Jeanne d’Arc conduit le Dauphin à Reims pour qu’il soit sacré roi de France
  • 8 septembre 1429 : Échec devant Paris Jeanne d’Arc est blessée devant Paris et échoue à reprendre la ville.
  • 23 mai 1430 : Arrestation de Jeanne d’Arc à Compiègne. Venue au secours de la ville de Compiègne, Jeanne d’Arc est capturée par les Bourguignons.
  • 21 novembre 1430 : Jeanne est vendue aux Anglais pour la somme de 10 0000 livres. Allié des Anglais, Pierre Cauchon, évêque de Beauvais, demande à juger Jeanne d’Arc lui-même pour hérésie, au motif que sa capture a eu lieu dans son diocèse. Jeanne est alors emprisonnée à Rouen, capitale des possessions anglaises en France.
  • 21 février au 21 mai 1431 : Procès et condamnation de Jeanne d’Arc. Accusée d’hérésie, Jeanne La Pucelle comparaît à Rouen devant un tribunal présidé par Pierre Cauchon. Le 24 mai Jeanne abjure et reconnaît ses péchés, avant de se rétracter. Le tribunal la condamne au bûcher.
  • 7 juillet 1456 : Réhabilitation de Jeanne d’Arc.

© Les services de la Rédaction de la revue Historiens & Géographes. 22 décembre 2014 - Tous droits réservés.

Notes

[1Philippe Contamine, de l’Académie des inscriptions et belles lettres, est professeur émérite à l’université Paris-Sorbonne et ancien directeur du Centre Jeanne-d’Arc d’Orléans. Ses travaux portent sur la guerre, l’État, la noblesse, l’économie et la vie privée entre le XIII e et le XV e siècle.

[2Jeanne d’Arc, Histoire et Dictionnaire, de Philippe Contamine, de l’Académie des inscriptions et belles lettres, Olivier Bouzy et Xavier Hélary. Une vision « globalissante » du « phénomène Jeanne d’Arc ».

[3Elle a été brûlée en plein air devant 10 000 personnes et non dans la cour du château.