Les trois auteurs se sont partagé le travail en fonction de leur spécialisation : Jean-Jacques Jordi a traité de l’Algérie française (la présence pied-noir, la politique coloniale française, la naissance du nationalisme algérien) ; Raphaëlle Branche rappelle brièvement les grandes lignes de la guerre, et en dresse le bilan chiffré ; Abderahmen Moumen se penche sur les suites mémorielles du conflit.
L’exposition est synthétique. Avec sa vingtaine de panneaux, elle n’a pas l’ambition de présenter une analyse complète des prodromes, du déroulement et des suites de la Guerre d’Algérie. Certains pourront regretter la part trop faible faite à certaines des mémoires qui depuis 55 ans, à propos de cette guerre, se côtoient, et souvent s’affrontent. Mais beaucoup est dit ici, les sujets délicats ne sont pas éludés, un point scientifique est fait, qui permettra aux enseignants d’avancer avec sûreté sans sacrifier aux polémiques et déformations des guerres mémorielles.
L’exposition a été inaugurée aux Invalides le 23 octobre en présence de la Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre des Armées Geneviève Darrieussecq. L’APHG, qui a soutenu cette initiative et en a été remerciée, était notamment représentée par Hubert Tison, Aleth Briat et Françoise Le Cornec. Signalons que l’exposition a été démontée et n’est plus visible aux Invalides. Nous signalerons les lieux et dates où elle pourra être vue.
La revue Historiens & Géographes a consacré son dossier n° 440 à cette question, "Histoire et mémoires de la Guerre d’Algérie" (coordination Marc Charbonnier). [2]
© Pierre Kerleroux pour Historiens & Géographes. Tous droits réservés. 06/12/2017.
Illustration "en une" : Hôtel national des Invalides, Paris. Crédits photos : Compte officiel du gouverneur militaire de Paris. Tous droits réservés. @Gouv_mili_Paris - https://www.garnison-paris.terre.defense.gouv.fr/