Si la Guerre du Liban (1975-1990) est le résultat de fractures sociales, économiques et politiques, parmi lesquelles une unité nationale fragile entre communautés chrétiennes et musulmanes, elle tire également ses origines des tensions géopolitiques où s’entremêlent les intérêts palestiniens, israéliens, arabes et occidentaux.
Ce livre propose une analyse inédite du conflit à travers la multiplicité de ses enjeux : le rôle des combattants, la résilience des civils, le fonctionnement des institutions, y compris miliciennes, ainsi que le poids des facteurs régionaux et internationaux. Ce retour sur la tragédie libanaise permet d’éclairer la logique des conflits mondialisés post-guerre froide, en ex-Yougoslavie, mais aussi au Moyen-Orient. C’est en prenant en compte la dimension globale du conflit et en s’appuyant sur les recherches les plus récentes que l’ouvrage renouvelle l’histoire d’une guerre « civile » dont les échos résonnent jusqu’à nos jours.
Docteure en histoire de Paris I, Dima de Clerck est spécialiste du Moyen-Orient. Chercheure associée à l’IFPO, elle enseigne à l’American University of Beirut et à l’Université Saint-Joseph. Elle a codirigé 1860 : Histoires et mémoires d’un conflit (2015) et Liban, la guerre de 1975-1990 dans le rétroviseur (2020).
Agrégé, docteur en histoire de Paris I et ancien membre du jury de l’agrégation externe d’Histoire, Stéphane Malsagne est spécialiste du Moyen-Orient dont il a enseigné l’histoire depuis de nombreuses années dans différentes universités, ainsi qu’à Sciences Po. Il est notamment l’auteur en 2017 de Sous l’œil de la diplomatie française. Le Liban de 1946 à 1990 (prix Diane Potier Boes de l’Académie française 2018) et de Fouad Chéhab (1902-1973), une figure oubliée de l’histoire libanaise (2011).
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