Le Musée des Confluences à Lyon La visite de presse de l’APHG le jeudi 18 décembre 2014

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Par Brigitte Defernez [1]

Nous descendons à Lyon Perrache et nous allons par le tramway jusqu’au Musée, construit sur une ancienne plateforme industrielle, aux confluences de la Saône et du Rhône.
Le Musée se présente comme un immense et long bâtiment, composé de plusieurs étages, représentant un nuage. Il est très lumineux lorsque l’on pénètre à l’intérieur. Nous sommes entourés pas les fleuves (Saône et Rhône), la campagne et les collines plus lointaines. La perspective est superbe. Le seul souci qui demeure encore est l’autoroute. Serait-il question de la dévier ?

La visite en plusieurs temps.
Un premier temps fut consacré à l’exposé du projet, suivi de questions, puis un deuxième temps consista en la découverte des expositions permanentes.

1. Le projet

Mme Hélène-Laffont-Couturier, directrice du Musée va présenter l’établissement assisté par M. J.J Pignard, Vice-président du Conseil Général du Rhône, par M. Wolf D. Prix, principal désigner de Coop Himmbelb.

Mme Hélène Laffont-Couturier

Le projet a fait sien l’emplacement géographique, pris comme objectif la philosophie de la rencontre et de l’échange, interrogeant le temps de la vie humaine. L’architecture a eu quant à elle pour but d’ouvrir à tous les regards.

M. J.J. Pignard

Raconte l’histoire du projet. La communauté urbaine a réfléchi dix-huit ans avant que ce projet n’aboutisse. Auparavant, il y avait le musée d’histoire naturelle Guimet.
Raymond Barre, Ancien Premier Ministre et Maire de Lyon avait évoqué dans sa réflexion l’idée d’une Université des Sciences et des techniques pour les chefs d’entreprises. Finalement, le Musée a été réalisé et il se veut la confluence entre les sciences et les savoirs.

Mme Laffont-Couturier

On oppose souvent, dans les collections, les sciences dures et les sciences molles. Ce ne sera pas le cas avec le musée. C’est un musée singulier. L’objet en est le sujet : l’Homme. L’alpha et l’oméga de son existence. Il interroge les origines de l’humanité : d’où venons-nous ? Il se situe dans l’au-delà, où allons nous ? Il est aussi un hommage aux scénographes. En définitive, c’est un musée de philosophie.
La première salle pose la question de l’homme : où est-il né ? La dernière salle : où va-t-il ?

M.Wolf D.Prix

L’idée était de représenter un nuage flottant au dessus du Rhône et de la Saône. C’était à la fois un défi et en même temps une programmation. Il ne s’agit pas d’un musée de produits, mais davantage d’un moyen pour découvrir l’avenir. Le nuage consiste en pièces qui flottent sur des piliers. Le cristal est dans l’entrée principale, espace public.
Il y a 2 salles d’exposition qui peuvent être considérées séparément. Sur l’élévation, l’accès est libre.

J.J. Pignard

Le Musée a coûté 255 millions d’euros. Le budget annuel du département du Rhône s’élève à 400 millions d’euros par an. Le budget de Lyon est lui de 2 milliards d’euros par an ce qui fait un coût de 0,8% pour la culture par an.
Lors de la conférence de presse les problèmes du coût ont été largement abordées par les médias. Mais l’on sait que beaucoup de lyonnais s’interrogent sur l’envol des dépenses.

Vue du Musée des Confluence à Lyon (en construction), depuis le pont Raymond-Barre (2014, From Wikimedia Commons)

Des polémiques sont nées autour du budget du Musée des Confluences, qui n’a cessé d’augmenter en raison des ambitions politiques des élus régionaux, des problèmes liés au sol, des plantations de poteaux pour le stabiliser, de la complexité de la construction du bâtiment. On observe depuis plusieurs années un phénomène de surenchère dans la construction de bâtiments phare, qui ont pour but de valoriser et dynamiser la ville, d’attirer un public de plus en plus large, de répondre aux tendances les plus avancées en matière d’architecture. L’enveloppe architecturale devenant plus importante que le contenu du musée.

Le Louvre-Lens, le Centre Pompidou à Metz, le Musée Gugenheim à Bilbao... sont des réussites incontestables. Mais le contexte actuel de dépression économique, de chômage, de réduction des déficits publics, de contrôle des budgets ferme peut être la voie à ces vaisseaux amiraux. Certains bâtiments ont dépassé largement le budget prévu et présentent une addition salée, associée à une hausse continue des dépenses.
Cette parenthèse fermée, revenons aux propos de Mr Pignard. Le fonctionnement aboutit à 18 millions de dépenses par an. Il est de 22 millions de dépenses par an pour le MUCEM à Marseille.
Les recettes pour le Musée sont estimées à 3 à 5 millions par an. Le Musée utilisera 9 personnes pour le fonctionnement. Le nettoyage, la billetterie, la médiation seront externalisés.

2. Visite des collections permanentes

Le Musée raconte l’histoire de l’Humanité sur 5 siècles.

Il y a d’abord eu un cabinet au XVIIIème siècle des frères Balthasar de Monconys et Gaspard de Liergues, qui rassemblait des objets rares ou étranges comme des minéraux, des animaux naturalisés, des médailles, des ouvrages et autres curiosités.

Puis vint le temps d’un musée dédié aux sciences naturelles. Enrichies par Jérôme Pestazzoli, un vénitien, médecin à l’Hôtel Dieu, ces collections sont cédées à la ville de Lyon qui ouvre un cabinet d’histoire naturelle dans l’Hôtel de ville. A la Révolution, tout fut détruit. Le musée déménage, racheté par le Consulat, puis devient une académie des sciences et des Belles Lettres. Installé au Palais Saint-Pierre, le muséum connaît un essor fulgurant au XIXème sous l’impulsion de Directeurs comme Claude Jourdan (1830-1869), puis Louis Lortet (1869-1903).

Au XIXème siècle, les collections s’enrichissent avec la création des sociétés savantes, le monde universitaire… le Musée commence à être à l’étroit. En 1879, le Musée E. Guimet s’ouvre, c’est un musée des religions. A Paris, le Musée Guimet ouvre ses portes, 10 ans plus tard, en 1889.

Au XXème siècle, Edouard Herriot, Maire de Lyon, propose à Guimet de revenir dans sa ville. En 1927, le musée devient un musée colonial qui sera fermé en 1968. Le Musée hérite de la collection ethnographique de l’Œuvre de la Propagation de la Foi fondée par Pauline Jaricot, grâce aux collections apportées par les missionnaires.

En 2014, le Musée des Confluences se veut un nouveau départ, à partir des nouvelles technologies. Il renferme de l’art aborigène, de l’art inuit, des objets de sciences naturelles. Il y a 2 millions d’objets dans les collections. Yves Le Fur a été chargé d’acheter des objets pour enrichir les fonds. Depuis 7 ans, beaucoup de ces objets ont été restaurés.

Le parcours permanent est le suivant :
  • Un socle où se trouvent les réserves, les salles techniques.
  • 2 auditoriums
  • Un socle de cristal
  • Le nuage qui se décline en 4 étages avec des collections permanents, un parcours, une terrasse avec un restaurant … L’espace des collections s’étend sur 3 000 m2.
Bruno Jacomy, directeur scientifique

Il évoque une nouvelle fois l’intérêt du Musée : confluences de savoirs, de disciplines, de regards. Il s’agit avant tout d’un musée qui questionne l’avenir, le pourquoi ? Le comment ? Les mythes des origines …
Il y aura 5 expositions temporaires. 2 porteront sur les racines patrimoniales :

  • Une chambre des merveilles
  • Une exposition en hommage à Guimet (originaire de la région et collectionneur …)
    La visite pourra être faite en présence d’un médiateur qui racontera l’histoire et éclairera ainsi un parcours. 10 titres seront présentés chaque année à la publication concernant des récits d’objets. [2]

Le musée sera gratuit pour les enfants, les adolescents et les étudiants. Le parc sera également accessible à tous gratuitement. Il y aura 4 à 6 expositions par an (saisons thématiques). Ainsi en 2016, la thématique portera sur le corps, en 2017 sur l’imaginaire … Les œuvres circuleront aussi. Il y a déjà eu un prêt au Musée Pompidou-Metz (l’homme barbu).
On trouvera 1 200 objets dans les expositions temporaires.
Avec le Musée Guimet de Paris, un accord-cadre a été établi.

3. Impressions sur le Musée

Le musée par sa construction s’aligne sur les nouvelles créations. C’est un très beau bâtiment, très lumineux. Son emplacement veut réunir les fleuves, les paysages … et les hommes de toutes les époques, depuis l’origine des temps jusqu’au-delà du temps, de la mort …C’est son principal intérêt : faire se rencontrer les diverses cultures (chinoise, indienne, aborigène, européenne …) en créant un parcours fondé sur la réflexion et le questionnement de nos existences.

Ce n’est pas un parcours d’histoire même si l’histoire est présente, ce n’est pas davantage un parcours de l’Humanité en évolution. On est face à des regards croisés, et à des interrogations sur les origines, la mort … (avec un rassemblement d’objets qui vont évoquer ces grandes problématiques).

Pour les étudiants, les jeunes scolaires, un accompagnement est nécessaire car les contenus sont fort denses et il peut y avoir très vite une confusion des temps ou des lieux … Le Rectorat a mis à disposition un professeur. L’offre pour les scolaires se fera en février. Des ateliers pédagogiques sont prévus, des ateliers « ado » aussi.
Dans l’auditorium auront lieu des spectacles vivants, un opéra pour les enfants à partir d’un mythe amazonien. Des comédiens seront présents pour narrer, animer. Le musée est un lieu de connaissances,d’émerveillement. L’émotion et l’imaginaire ont droit de cité.

Ce qui nous a paru très intéressant, c’est la reconstitution des cabinets d’objets anciens, de curiosités. Les objets exposés sont superbes et il y en a pour tous les goûts et pour tous. Comme l’ont rapporté les directeurs, l’accent a été mis sur la scénographie. Les objets venus de la région lyonnaise sont aussi mis en valeur et l’hommage à Emile Guimet, pas assez connu et reconnu dans le monde des collections de musées.

Nous recommandons la visite d’un tel musée qui ne peut qu’enrichir le regard des élèves et des étudiants et les ouvrir à d’autres mondes, voire à des « vocations ».

Heymann, Renoult associées Tous droits réservés http://www.heymann-renoult.com/

© Brigitte Defernez pour Historiens & Géographes
Lyon, le 18 décembre 2014 - Tous droits réservés.

Sources

Notes prises lors de la conférence de presse à Paris le 8 octobre 2014 et notes prises lors de voyage de presse du 18 décembre 2014 à Paris :

Voyage de presse du 18 décembre 2014, documents du musée. Nous remercions l’agence © Heymann-Renoult et en particulier Sarah Heymann et Eleonora Alzetta pour l’organisation, l’accueil et la disponibilité.

Parcours permanents

Sur plus de 30 000 m2, le parcours permanent propose une lecture de l’aventure humaine à travers la présentation de plus de 3 000 pièces de la collection. Ce parcours raconte l’histoire de l’Humanité en quatre expositions distinctes qui décrivent et expliquent la question des origines et du destin de l’humanité, la diversité des cultures, mais aussi la place de l’Homo Sapiens dans la chaîne du vivant.

Les origines, les récits du monde

Cette exposition explore la question des origines de l’Homme ; le visiteur remonte le temps, des Hommes jusqu’au Big bang, au fil d’un parcours qui mêle deux approches d’explication du monde : l’une scientifique, l’autre symbolique. Ainsi les regards croisés des sociétés inuit, aborigène, chinoise et du monde indianisé, croisent celui de l’histoire scientifique. Tous ces regards partagent sur la planète les mêmes interrogations ; sur l’origine du monde, ses débuts, notre relation à l’univers et notre place dans celui-ci. (Scénographie agence Klapitsch -Claisse°)

Espèces, la maille du vivant

L’articulation entre ce que l’on a appelé l’humanité et l’animalité est une préoccupation universelle. L’exposition interroge la façon dont les êtres humains se représentent le monde, s’y intègrent et contribuent à le modifier.
Les être vivants, humains et non humains, tissent dans le monde un réseau de liens variés, une maille où tout se tient et se répond. Le parcours est naturellement structuré par cette maille constituée de 27 km de cordes. Cette scénographie, toute en métaphore, rend ainsi tangible les liens asymétriques qui unissent les différentes espèces du monde.
L’exposition permet de prendre du recul sur la place de l’Homme parmi les milliers d’espèces du monde vivant, et d’identifier quelles sont ses caractéristiques. Parmi celles-ci, sa capacité à influer sur son écosystème. (Scénographie agence Zen +dco )

Le Musée dévoile ses réserves (2010)
Sociétés, le théâtre des Hommes

L’être humain est un migrant qui se rassemble, s’arrête pour un temps et forme des sociétés, des cultures et des civilisations, tour à tour construites et fragilisées entre l’ordre établi et l’émergence d’imprévus, de désordres. L’exposition interroge ces modes de fonctionnement, à partir des trois constantes que sont l’organisation, l’échange et la création.
Le visiteur déambule entre des pièces issues de cultures et d’époques qui n’auraient jamais pu se rencontrer, mais dont le rapprochement fait sens et éveille la curiosité. La libre circulation laisse place à un temps d’interprétation et d’appropriation permettant à tout un chacun de construire sa visite.
La scénographie crée un paysage insolite, déployé comme un éventail, un théâtre d’objets où chacun est porteur d’ingéniosité, symboles et témoins d’une culture. (Scénographie agence Du et Ma).

Eternités, visions de l’Au-delà

L’exposition aborde la question de l’Au-delà au regard de civilisations et d’époques différentes ; amérindiennes, africaines, d’Egypte antique, du Pérou ancien, de la culture et de l’Age du fer… d’autres contextes culturels qui mettent ainsi en perspective nos propres questionnements.
A la perméabilité du monde des vivants et de l’Au-delà répond la transparence de la scénographique, constituée de moucharabiehs : ils sont perforés selon la position des étoiles, des galaxies scintillantes et lointaines, symboles des mondes de l’Au-delà. Les titres funéraires expriment le désir de dépasser cette inconcevable fin, ils rendent acceptable la séparation des vivants et des morts, donnent un autre horizon à leur disparition. Le cérémonial, les gestes, les paroles, en apaisant et en attribuant une nouvelle place à chacun contribuent à rétablir un ordre social bouleversé. (Scénographie agence Klapitsch-Claisse).

Expositions temporaires

Du 20 décembre 2014 au 26 juillet 2015

Pour son ouverture le Musée rend hommage à ses racines historiques à travers deux expositions temporaires :

La Chambre des merveilles

A partir de la Renaissance, lettrés, savants, humanistes portent un regard nouveau sur le monde. Ils souhaitent partager leurs interrogations et leur émerveillement devant les découvertes des grands voyageurs et créent à travers les cabinets de curiosités des abrégés du monde. L’exposition présente 800 pièces, principalement de riches réserves du Musée des Confluences. Elles sont présentées sur un espace de 200 m2. La scénographie restitue les notions de perspective et de théâtralisation, les effets d’accumulation, de trompe l’œil...

Le Musée des Confluences dévoile ses réserves. Exposition au Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière du 16 décembre 2010 au 8 mai 2011.
Les trésors d’Emile Guimet

Emile Guimet (1836-1918) industriel lyonnais, a attaché son nom à la création de deux musées : le Musée d’Histoire naturelle de Lyon et le Musée national des arts asiatiques à Paris. Tout en poursuivant l’œuvre de son père, cet homme très érudit, curieux, amoureux de l’art et de musique, voyageur infatigable, soucieux de pluridisciplinarité des savoirs et de leur diffusion, ambitionne pour ses musées un dialogue des civilisations.

« Si j’ai fait de l’industrie, c’était pour être utile au peuple, si j’ai fait de la musique, c’était pour le distraire et lui donner le goût de l’art, si j’ai fait des écoles, c’était pour l’instruire, si j’ai subventionné des sociétés de secours mutuel, c’était pour le soulager dans ses tristesses, et je vais vous expliquer que si je suis occupé de philosophe, si j’ai fondé le musées des religions, c’était pour donner aux travailleurs le moyen d’être heureux. De sorte que ma vie, qui semble être un peu éparpillée n’a, je crois, qu’un but : aimer et servir les prolétaires », Emile Guimet, 1910.

L’industrie du bleu outremer, associée à la famille Guimet, est le départ d’une aventure industrielle qui verra la naissance de deux grands musées, d’un théâtre et d’une grande entreprise connue plus tard sous le nom de Pechiney. Emile Guimet souhaite que sa collection personnelle soit transformée en musée ; et dès lors, de la vouer à l’étude scientifique et à l’éducation. Il refuse de voir les savoirs confinés en des cercles érudits.

« Il y a des savants qui se cachent, qui se tiennent à l’écart. Ils se choisissent, se comptent, se retirent dans le saint des saints et ferment le rideau derrière eux. Eh bien moi, je fais des trous aux rideaux ! Je veux voir et je veux que tout le monde puisse voir aussi ».Emile Guimet, 1907.

Dans la salle d‘exposition temporaire la plus spectaculaire (740 m2 et 14 m de hauteur), le Musée des Confluences a choisi, pour brosser un portrait d’Emile Guimet, de montrer dans un même lieu des éléments autrefois rassemblés par lui, mais qui furent dispersés tout au long du XIXème siècle. Les pièces viennent pour une grande part, du fonds du Musée mais aussi du Musée des Beaux Arts de Lyon, du Musée Guimet de Paris (pour les arts asiatiques) ou du Musée du Louvre. Au cœur de l’exposition, le bleu Guimet symbolise le legs Guimet.

A la conquête du pôle Sud

Un continent inexploré », une course entre nations imprévue, des stratégies et des objectifs différents … C’est l’histoire de cette course vers une la dernière terre inexplorée du XXème siècle. Au fil de l’exposition, les visiteurs rencontrent des hommes qui se sont surpassés et dont le périple a ouvert la voie aux recherches scientifiques en Antarctique.

L’exposition est organisée par l’American Museum of Natural History, New York, en collaboration avec le musée des Confluences et le Royal BC Museum, Victoria, Canada. Deux explorateurs le Norvégien Roald Amundsen et le capitaine britannique Robert Scott, se lancent dans une course éprouvante de près de 3 000 km pour atteindre le pôle Sud et revenir à leur camp de base le long de la barrière Ross. Qui atteindra le pôle Sud le premier ?
Le parcours propose de suivre les deux équipes, leurs motivations et les étapes minutieuses de leur préparation qui révèlent des stratégies et des équipements bien différents. Nous les suivons dans leur vie de camp, dans l’attente, ou en missions scientifiques parallèles.

L’équipe norvégienne privilégie les chiens pour tracter les traîneaux et concentre son parcours sur un objectif unique ; atteindre le pôle.
L’équipe anglaise choisit les poneys et mène en parallèle une exploration scientifique telle que la collecte d’espèces méconnues. Au cours d’une éprouvante course contre la montre de plusieurs mois - chaque heure compte pendant le bref été polaire - seule fenêtre météorologique pour braver les éléments et les limites de l’endurance des hommes. Le public est invité à expérimenter la résistance de la neige en fonction de la température, elle aide ou freine l’avance des équipes.

Enfin l’arrivée dans la cabane supplantée du drapeau des vainqueurs nous plonge dans une atmosphère à la fois admirative et recueillie. D’un côté, les photos réalisées avec les stéréoscopes de l’équipe norvégienne victorieuse de retour au camp de base avec 10 jours d’avance ; de l’autre l’équipe anglaise qui a rencontré des épreuves de plus en plus rudes. Conscient de l’impossible retour, Scott rend hommage dans ses lettres au regard lucide de ses hommes pris au piège de cet immense désert de glace.
« Nous tiendrons jusqu’au bout, mais évidemment, nous sommes de plus en plus faibles et la fin est proche. C’est dommage, mais je ne pense pas écrire davantage » (Scott).
La presse salua les vainqueurs norvégiens autant que les anglais.

Cette course a ouvert la voie aux équipes de chercheurs et d’étudiants présents à ce jour dans leurs bases scientifiques sur cette terre recélant de trésors et d’une biodiversité remarquable.

Indications techniques sur le bâtiment

Le bâtiment

Long ; 180 m, Largeur 90 m ; Hauteur : 37 m depuis le socle + 8m de socle ; Superficie utile : 21500m2, superficie totale ; 27 000m2 ; Jardin : 42400m2 ; Terrasse 210 m2 ; Panneaux photovoltaïques : 500 m2.

Le Nuage

Espaces dédiés aux expositions temporaires 2800 m2 ; espaces dédiés aux expositions permanentes 1900 m2. Administration et espaces privatisables ; Terrasse et café.

Le Cristal

1300 m2 de surface jusqu’à 33 m de hauteur. Le Cristal est porté par le Puits de gravité.

Le Socle

8700 m2 en béton, partie sur laquelle reposent le Cristal et le Nuage. Conçu sur deux niveaux semi-enterrés,14 poteaux monumentaux et 3 piles principales supportent les 6 000 tonnes du nuage. Il comprend un auditorium de 300 places avec proscenium, petit auditorium de 118 places. L’accueil des groupes ; les espaces privatisables, les espaces techniques (réserves, ateliers etc.)

Informations administratives

Le Musée des Confluences est un établissement public de coopération culturelle à caractère industriel et commercial (EPC-UC). Cet établissement public, crée par arrêté préfectoral en avril 2004 et par décision du Conseil général, est administré par un conseil d’administration de 23 membres représentant des personnes publiques, des personnalités qualifiées et des élus du personnel du musée. Au 1er janvier 2015 dans le cadre de la réforme territoriale, le musée des Confluences passe du département à la Métropole. En mai 2011, le musée des Confluences s’est vu attribuer l’appellation « Musée de France » par le ministère de la Culture et de la Communication.

Informations pratiques

Horaires

Ouverture

  • du mardi au vendredi de 11 h à 19 h
  • Samedi, dimanche et jours fériés de 10 h à 19 h
  • Jeudi nocturne jusqu’à 22 h
    Fermeture
    Le lundi, les 25 décembre, 1er janvier, 1er mai et 1er novembre

Accès Train Gare Perrache
Tramway T1, Arrêt Musée des Confluences
Bus C7, C10, 15, 63, 88
Voiture parking événements, musée des Confluences, parking Tony Garnier, payants
Plus station Vélo V, taxi, dépose-bus

Tarifs

  • Tarif plein : 9 euros
  • Tarif jeune 18-25 ans : 5 euros
  • Tarif réduit : 6 euros (pour tous à partir de 17 h)
  • Gratuité sur présentation d’un justificatif ; jeunes de moins de 18 ans lycéens, étudiants et apprentis de moins de 26 ans, demandeurs d’emploi (justificatif de moins de 6 mois), bénéficiaires du RSA et des minima sociaux.
  • Pass annuel. Le pass donne accès aux espaces d’expositions pendant 1 an à partir de la date d’achat plein tarif : 30 euros
  • Pass jeune 18 -25 ans : 15 euros
  • Lieu et adresse :
    Le Musée des Confluences
    86, quai Perrache 69285 Lyon cedex 02
    Tél : 04 28 38 11 90
    Contacts@museedesconfluences.fr

© Les services de la rédaction d’Historiens & Géographes - Tous droits réservés.
Le 23 décembre 2014.

Illustration en "une" : Vue du Musée des Confluence à Lyon (en construction), depuis le pont Raymond-Barre, From Wikimedia Commons, the free media repository, 14/06/2014, source

Notes

[1Membre de la Rédaction d’Historiens & Géographes

[2Par exemple, la mandibule de l’homo sapiens