Extrait de l’Appel de l’Association des Professeurs de Lettres au Président de la République pour l’avenir des langues anciennes et de l’école
Le projet de réforme du collège présenté par la ministre de l’éducation nationale prévoit une révision délétère de la place qu’y occupent les langues anciennes :
– elles seraient noyées au sein d’un « enseignement pratique interdisciplinaire », que les élèves volontaires ne suivraient que la moitié d’une des quatre années scolaires passées au collège et dont rien ne garantit en outre qu’il soit proposé dans tous les établissements ;
– l’« enseignement complémentaire », absent pour le moment des grilles horaires officielles, disposerait d’un horaire réduit par rapport à celui de l’option actuelle (une heure au lieu de deux pour le latin en cinquième, deux heures au lieu de trois pour le latin en quatrième et en troisième, deux heures au lieu de trois pour le grec en troisième) ;
– cet horaire serait à prendre sur la marge d’autonomie laissée à la discrétion des établissements...
Autant dire que l’enseignement du latin et du grec deviendrait résiduel en France.
Et pourtant, aujourd’hui plus que jamais, la fréquentation des ces langues est cruciale pour l’avenir de notre pays (...)
via le Président Romain Vignest et le Bureau national de l’APLettres.
© Les services de la Rédaction de l’APHG - Tous droits réservés. 19/04/2016.