Les couleurs vives rendent la scène plaisante. Le fond vert sort tout droit d’un triptyque gantois mais le concert des anges a laissé la place à d’autres sons célestes, plus graves et moins harmonieux que ceux que le spectateur croit entendre en admirant L’Agneau Mystique. De ce décor se détachent dix touches d’un rose de pâte d’amande. Semblant leur répondre, autant de points d’un bleu profond se répartissent face à elles. Enfin, comme autant d’anomalies dans ce tableau, apparaissent des teintes de bleu clair, de jaune violent et de vert émeraude.
Soudain, les tâches colorées prennent vie et leur humanité inattendue se dévoile : les corps se mettent, figurant dans leur complexe danse des flux et reflux d’une marée invisible. Au milieu des vagues flotte un coquillage bien trop rond pour n’être que naturel. Enfin, celui qui regarde peut sortir de sa léthargie et comprend ce qui se joue dans cette chorégraphie : dans une petite fenêtre, deux équipes s’affrontent dans une partie de football.
A Metz, le onze de France rencontre celui de l’Ecosse dans un match préparatoire au championnat d’Europe que le pays va bientôt accueillir. Le spectacle se met en place, la danse est agréable, surtout avant l’entracte et, à trois reprises, aboutit à l’extase du but marqué par l’équipe nationale. En route vers la campagne de France…
A suivre...
© François da Rocha Carneiro - Tous droits réservés. 5 juin 2016.
© Les services de la Rédaction d’Historiens & Géographes, 06/06/2016. Tous droits réservés.