Place dans la programmation
L’activité proposée s’intègre dans le programme de géographie de la classe de 4ème, dans le chapitre « Un monde de migrants », au sein du thème 2, consacré aux mobilités humaines transnationales.
Elle est conçue dans le prolongement d’une activité qui étudie un premier exemple de migration : le trajet d’un couple de Syriens qui a fui la guerre dans son pays et qui traverse l’Europe avant d’arriver en Suède. Cette migration a été cartographiée après avoir effectué un relevé d’informations dans un texte (témoignage). L’activité ici présentée permet d’aborder, à travers un autre exemple, la diversité des migrations à l’échelle mondiale, et engage une réflexion sur l’un des quatre domaines de la culture civique portée par l’enseignement moral et civique : la culture de la sensibilité. L’activité se déroule sur deux heures : la première séance relève de la discipline géographique et la seconde concerne l’enseignement moral et civique.
Support pédagogique
Le support pédagogique est une chanson, Tonton du bled, composée et interprétée en 1999 par le groupe de rap français 113. Cette chanson est extraite de l’album Les Princes de la ville, un disque avec lequel le groupe a été récompensé en mars 2000 aux Victoires de la musique dans la catégorie Album rap, reggae ou groove de l’année. Les trois rappeurs originaires de Vitry-sur-Seine (Rim’K, AP et Mokobé) évoquent le quotidien de la vie de quartier mais également leurs origines. Le titre Tonton du bled expose de manière humoristique les liens que les enfants d’immigrés entretiennent avec le pays de naissance de leurs parents, souvent découvert lors des vacances d’été : les allers-retours entre France et Algérie ou le récit des vacances au bled.
Compétences travaillées/évaluées
Raisonner, justifier une démarche et les choix effectués
– Se poser des questions à propos d’une situation géographique
– Construire des hypothèses d’interprétation
Analyser et comprendre un document
– Identifier le document et son point de vue particulier
– Extraire des informations pertinentes pour répondre à une question portant sur un document
Pratiquer différents langages en histoire-géographie
– S’exprimer à l’oral pour penser, communiquer et échanger
Coopérer et mutualiser
– Discuter, expliquer, confronter ses représentations.
Culture de la sensibilité
– Identifier et exprimer en les régulant ses émotions et ses sentiments.
– S’estimer et être capable d’écoute et d’empathie.
– Exprimer son opinion et respecter l’opinion des autres.
– Accepter les différences.
– Être capable de coopérer.
– Se sentir membre d’une collectivité.
Déroulement global de l’activité / situations d’apprentissage / évaluation
Cette activité peut se dérouler sur deux séances de 55 minutes. La première séance est consacrée à l’étude de la chanson dans le cadre du programme de géographie (de quel type de migration s’agit-il dans la chanson ?) et la seconde séance est quant à elle dédiée à la réflexion dans le cadre du programme d’enseignement moral et civique.
La première séance commence par l’écoute de la chanson. L’enseignant.e ne donne aucune information thématique à son sujet. Seules des indications relatives à l’œuvre en elle-même (compositeur, interprète…) sont évoquées. Les élèves écoutent alors la chanson de manière collective. Le clip de la chanson est visible et permet de mieux comprendre les paroles et le message diffusé par la chanson. Avant de commencer à travailler sur le questionnaire, les élèves sont interrogés sur leur impression à propos de la chanson (ont-ils aimé ? Oui ou non ? Pourquoi ?), du style musical et du thème abordé dans la chanson.
Le questionnaire est ensuite complété individuellement à l’écrit, au brouillon. La phase de correction et de restitution sous forme de cours dialogué succède au temps de travail en autonomie (travail en binôme favorisé mais non obligatoire). La mise en activité des élèves dure 25 minutes (écoute de la chanson comprise) et la correction sous forme de cours dialogué dure également 25 minutes. L’exemple de migration évoqué dans la chanson permet d’aborder également la question du tourisme (migration saisonnière, qui se répète chaque été).
La seconde séance est un prolongement de l’étude de la chanson dans le cadre du programme d’enseignement moral et civique (culture de la sensibilité) : les élèves sont amenés à s’exprimer, dans le cadre d’un travail de groupe d’une durée de 20 minutes (4 élèves maximum par groupe pour faciliter la circulation de la parole), sur l’attachement de Rim’k à la culture et aux modes de vie de la France et de l’Algérie et sur la figure de l’étranger. Cette discussion par groupe permet aux élèves de se mettre à la place de Rim’k, d’exprimer ce qu’ils ressentent et de comprendre ce que ressentent les autres. Un autre objectif fondamental de cette activité est de permettre aux élèves d’être plus ouvert aux différences culturelles et de les accepter. Dans la seconde partie de l’heure (25 minutes prévues), les groupes sont évalués. Les élèves peuvent mettre par écrit leur réflexion sous forme de production écrite ou présenter à l’oral le résultat de leur discussion collective (le choix de l’évaluation peut être donné au groupe) auprès de l’ensemble de la classe ou selon un système de représentation auprès des autres groupes (table-ronde organisée pour confronter les points de vue de chaque groupe représenté, sous forme de « mini-agora »).
Vous retrouverez cette proposition d’activité pédagogique en classe de 4ème ci-dessous :
Vous trouverez les ressources mentionnées dans cette proposition d’activité pédagogique en classe de 4ème en pièces-jointes ci-dessous :
Proposition d’activité introductive
Un monde de migrants
Place dans la programmation :
L’activité proposée s’intègre dans le programme de géographie de la classe de 4ème, dans le chapitre « Un monde de migrants », au sein du thème 2, consacré aux mobilités humaines transnationales.
Elle est conçue comme une introduction au chapitre et doit conduire à la définition de sa problématique.
Support documentaire :
Le support documentaire est une chanson composée et interprétée par B. Lavilliers, en duo avec Tiken Jah Fakoly, Question de peau (l’ensemble des références est disponible en tête du document transcrivant les paroles de la chanson).
Compétences travaillées :
Raisonner, justifier une démarche et les choix effectués
→ Se poser des questions à propos d’une situation géographique
→ Construire des hypothèses d’interprétation
Analyser et comprendre un document
→ Identifier le document et son point de vue particulier
→ Extraire des informations pertinentes pour répondre à une question portant sur un document
Pratiquer différents langages en histoire-géographie
→ S’exprimer à l’oral pour penser, communiquer et échanger
Coopérer et mutualiser
→ Discuter, expliquer, confronter ses représentations.
Déroulement global de l’activité / situations d’apprentissage :
Cette activité peut se dérouler sur une séance de 55 mn.
L’écoute de la chanson est première. L’enseignant.e prend soin de ne donner aucune information thématique à son sujet. Seules des indictions relatives à l’œuvre en elle-même (compositeur, interprètes…) sont évoquées.
Les élèves procèdent à l’écoute en autonomie et, de préférence, de façon individualisée, par l’usage de tablettes ou d’ordinateurs et d’écouteurs.
Le questionnaire est traité individuellement à l’écrit, au brouillon.
Si le II est intégré, il est permis aux élèves, en autonomie, de mener une recherche au sujet du style musical qu’ils auront, le cas échéant, identifié.
20 à 25 mn sont laissées pour l’écoute et le travail préparatoire à l’écrit.
Une mise en commun a ensuite lieu à l’oral, en cours dialogué. Parallèlement est mené l’institutionnalisation de la trace écrite par l’enseignant.e : commentaire porté sur le texte de la chanson permettant la définition du thème du chapitre, éclairages sur le choix du style musical (influences métissées constitutives du reggae : entre Amérique et Afrique ; histoire des Caraïbes en lien avec des enjeux migratoires ; dimension politique et revendicatrice traditionnelle de cet univers musical) et sur l’interprétation en duo (comme incarnation des sociétés connectées par le phénomène migratoire décrit), proposition de mise en schéma.
La séance se termine par une définition de la problématique du chapitre :
Dans quelle mesure le flux migratoire ici décrit est-il représentatif de l’ensemble des courants de même nature qui sillonnent le monde d’aujourd’hui ?
En quoi les migrations sont-elles un phénomène caractéristique de la mondialisation ?
Vous retrouverez cette proposition d’activité pédagogique en classe de 4ème ci-dessous :
Vous trouverez les ressources mentionnées dans cette proposition d’activité pédagogique en classe de 4ème en pièces-jointes ci-dessous :
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