L’Afrique équatoriale atlantique a donné aux arts africains quelques-uns de ses plus exceptionnels chefs-d’œuvre. De la puissance plastique des Fang à l’élégance naturaliste des Punu, c’est près de 325 œuvres de cette vaste région, qui sont réunies pour la première fois dans l’exposition « LES FORÊTS NATALES » Arts d’Afrique équatoriale atlantique au musée du quai Branly – Jacques Chirac.
Ce grand ensemble de chefs-d’œuvre, couvrant la période du 17e au début du 20e siècle, a vocation à démontrer les correspondances, mutations, et particularités, des formes et des arts de l’Afrique équatoriale atlantique, offrant ainsi un panorama de ses principaux styles artistiques, à la manière d’une histoire de l’art « classique ».
Le parcours de l’exposition reflète les déplacements des populations de l’Afrique équatoriale atlantique depuis le 14e siècle, allant du Nord au Sud. Il souligne les grands ensembles stylistiques, présentés en quatre parties : le Nord, l’Est, le Centre, et le Sud de l’Afrique équatoriale atlantique.
« LES FORÊTS NATALES » ? Formulation poétique en clin d’œil à Guillaume Apollinaire [1], le titre de l’exposition fait référence à la forêt équatoriale qui forme à la fois un contexte géographique et un milieu naturel unique et d’où les œuvres présentées sont issues. Couvrant le sud de la République du Cameroun et de la République de Guinée équatoriale, la République gabonaise et l’ouest de la République du Congo, cette aire culturelle constitue le berceau d’une impulsion créatrice héritée de la tradition bantoue prenant forme dans une diversité de représentations qui s’illustrent dans deux types d’objets : les statues reliées aux cultes des ancêtres et les masques qui expriment les nombreux aspects des entités spirituelles intervenant dans le fonctionnement des sociétés.
La présentation des œuvres s’appuie sur la collection exceptionnelle du musée du quai Branly – Jacques Chirac, l’une des plus riches dans ce domaine, et est complétée par des œuvres emblématiques et souvent uniques des collections publiques et privées d’Europe et d’Amérique du Nord. Cette exposition a permis au musée du quai Branly – Jacques Chirac de réaliser différentes analyses scientifiques sur un corpus d’œuvres d’Afrique équatoriale atlantique, apportant un nouvel éclairage sur les modes de production et la composition des œuvres de cette région.
Les statues d’ancêtres et figures de reliquaire des Fang (Nord de l’Afrique équatoriale atlantique) et des Kota (Est de l’Afrique équatoriale atlantique) font partie des œuvres les plus emblématiques de la sculpture traditionnelle africaine.
© Les services culturels de la Rédaction d’Historiens & Géographes, 24/08/2017. Tous droits réservés.