Chefs-d’oeuvre d’Afrique dans les collections du musée Dapper

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Depuis son ouverture en 1986, le musée Dapper a organisé une cinquantaine d’expositions conçues comme des monographies ou articulées à partir de thèmes extrêmement divers ayant pour supports des objets provenant de collections publiques ou privées.

Aujourd’hui, Chefs-d’œuvre d’Afrique, qui constitue un hommage au Fondateur, Michel Leveau, réunit des pièces majeures sélectionnées uniquement à partir du fonds Dapper et qui sont présentées ensemble pour la première fois.

Ces œuvres sont pour bon nombre d’entre elles des références incontournables des arts africains et n’ont aucun équivalent dans le monde, que ce soit au sein de collections publiques ou privées.

Certaines avaient appartenu auparavant à de grands noms particulièrement concernés au début du XXe siècle par l’art moderne : Paul Guillaume, Jacob Epstein, Georges de Miré, Charles Ratton, Louis Carré, René Rasmussen, Helena Rubinstein… Ces marchands, artistes, écrivains et amateurs portaient un vif intérêt aux arts non occidentaux, notamment aux solutions plastiques qu’ils suggéraient aux créateurs.

KOTA / NDASSA – CONGO. Figure de reliquaire Bois, cuivre et laiton. H. : 60cm. Inv. n°0605 Ancienne collection de Paul Guillaume et d’Alfred Stieglitz. DR

Par la diversité du corpus, cette exposition permet aux visiteurs, spécialistes et néophytes, de saisir aisément les grands principes de base sur lesquels se fondent les arts traditionnels africains.

Ainsi, pour la statuaire, quelques codes s’affirment : traitement frontal des figures, volume de la tête relativement important par rapport au reste du corps, yeux mi-clos, gestes récurrents caractéristiques tels les jambes fléchies, les bras ramenés le long du buste. La création de figures ou de masques puise dans un large répertoire qui oscille entre stylisation – aux limites de l’abstraction – et naturalisme, sans qu’il ne soit toutefois question de véritable portrait mais plutôt d’archétype. Si le sculpteur travaille son matériau avec dextérité, c’est à un autre intervenant, l’officiant des cultes, qu’il revient de donner sens et pouvoir à l’objet en lui ajoutant des éléments actifs, minéraux, végétaux, des matériaux prélevés sur des animaux (plumes, poils, griffes, cornes…).

Lire la suite en pièces jointes : communiqué et dossier de presse.

Exposition du 30 septembre 2015 au 17 juillet 2016.

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