La Première Guerre mondiale est le thème de la visite en France de dix historiens japonais en ce mois d’août 2015. Ils ont visité le musée de la Grande Guerre du pays de Meaux en compagnie de Michel Rougé, directeur général du musée et le Musée de l’Armée à Paris.
Avant de visiter le Mémorial de Caen et de poursuivre leur chemin vers l’Alsace, les professeurs Akira Matsumoto (Université deTokyo), Akiyoshi Nishiyama, (Faculté des Etudes internationales de l’université des femmes Kyoritsu,Tokyo) ; Professeur Keiichi Harada (Université Tokyo), Dr Makoto Sasaki, Professeur, section Histoire de l’université Komazawa (Tokyo), Professeur Hisaki Kenmochi (Faculté des Relations internationales, université de Shizuoka) … ont été reçus au siège de l’APHG, rue Montmartre à Paris.
Mesdames Odette Lacueva et Violeta Auriol ; Messieurs Max Auriol et Hubert Tison les ont accueillis pour l’Association française des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG). Des échanges fructueux ont eu lieu sur les questions d’histoire contemporaine, en particulier les efforts français et allemands pour parvenir à un accord pour éliminer les préjugés, les stéréotypes, le nationalisme dans les manuels scolaires et pour aboutir à des recommandations. Le manuel franco-allemand (Klett, Nathan) a été évoqué puisqu’il est l’aboutissement des ces rencontres. Il a été traduit en japonais. La situation des rapports entre les japonais, les chinois et les coréens a été évoquée.
S’ils ont salué l’attitude de l’empereur qui a reconnu la responsabilité japonaise dans les crimes et exactions commises pendant la guerre sino-japonaise, nos collègues ont déploré la position ambiguë du gouvernement actuel, du Premier ministre et de son ministre de l’éducation. Si les manuels scolaires japonais reconnaissent les crimes commis : l’existence des femmes réconfort, le massacre de Nankin, l’agression contre la Chine depuis 1931, un manuel soutenu par les milieux conservateurs minimise les crimes ou les tait. Le passé douloureux est souvent exploité à des fins de nationalisme aujourd’hui par les grandes puissances asiatiques pour justifier la politique de militarisation ou de revendications sur des îles.
La discussion a porté aussi sur le nucléaire civil et militaire, sur Hiroshima, qui est traité exclusivement dans les manuels scolaires français actuels. Il ne faut pas oublier l’agression japonaise en Asie et les victimes chinoises, coréennes …
La discussion a porté aussi sur l’armement nucléaire, l’enseignement de la Défense en France. Enfin des échanges et des partenariats ont été évoqués entre l’APHG et les historiens japonais.
Le Secrétariat général de l’APHG
Paris le 19 août 2015 - Tous droits réservés.
Illustration en une : Université de Shizuoka - Faculté des relations internationales. DR. Source
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