En effet, alors que le ministère a communiqué sur des allégements substantiels pour le bac général, les épreuves du Baccalauréat professionnel en Français, Histoire-Géographie-EMC, PSE (Prévention-Santé-Environnement) et Éco-droit ou Éco gestion vont se dérouler sans que des allègements en termes de contenu n’aient été annoncés. Il y a clairement une différence d’équité au détriment, une nouvelle fois, des lycéens de la voie professionnelle. Les conditions de travail liées à la crise sanitaire et l’organisation des cours en distanciel n’ont pas été identiques d’une région ou d’un département à l’autre. De plus, l’Atelier LP ne peut que déplorer les modalités de calcul proposées, à savoir garder uniquement les deux meilleures notes de ces écrits, et attribuer la moyenne de ces deux notes, pondérée de la valeur des coefficients des matières non retenues. Cela fausse totalement l’examen et a pour conséquence d’occulter finalement le niveau réel de l’élève dans les disciplines concernées. De même, l’APHG demande que l’oral du chef d’œuvre en CAP soit annulé, les élèves n’ayant pas eu les conditions nécessaires pour être formés à cette nouvelle épreuve.
Enfin, dans le cadre de la réforme des concours de recrutement, le comité national de l’APHG déplore que les programmes du CAPLP Lettres-Histoire pour la session 2022 ne soient toujours pas connus et publiés, alors que cela fait trois semaines que ceux du CAPES sont disponibles. Pour que le lycée professionnel soit une réelle voie d’excellence comme l’affichent les attendus de la réforme engagée depuis 2019, il faut également que les futurs collègues soient véritablement considérés et n’éprouvent pas dès le début de leur préparation à ce concours un sentiment de mépris et de relégation.
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