Compte rendu de la commission Universités (Décembre 2017) 2 décembre 2017 - Sorbonne

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Présent(e)s : Jean-Marc Capdet (Montpellier, post-bac/Université), Amaury Chauou (Rennes, CPGE/Université), Frank Collard (Président de l’APHG, Reims et Nanterre, Université), Nicolas Mathieu (Président de la commission, Île-de-France, Grenoble, Université), Chantal Pétillon (Lille, Université), Blaise Pichon (Clermont-Ferrand, Université), Claude Ruiz (Reims, Université).

1 - Bilan de la rentrée dans les établissements post bac

¤ L’évolution des effectifs dans les différentes universités (Nanterre, Grenoble, Valencienne, Clermont-Ferrand, Reims) représentées par les membres présents est variée, plutôt stable voire en légère augmentation. L’ensemble des universitaires partage le même type d’inquiétudes sur le gel des postes d’enseignants (situation particulièrement tendue à Nanterre), les conséquences des politiques budgétaires fondées sur la seule prise en compte du coût « glissement-vieillesse-technicité » entraînant le « gel de poste », c’est-à-dire l’absence de recrutement après une mutation ou un départ à la retraite, la suppression de supports d’ATER, entraînant le tarissement des perspectives pour les doctorants et les docteurs.

Les mêmes observent des relations plus ou moins bonnes avec les ESPE, dans certains cas pour le paiement des heures (par exemple en TD et non en CM). Les reconfigurations des universités (fusions et COMUE) menacent la survie des filières en sciences humaines dans certains établissement. La perspective d’une université scientifique ou polytechnique dans les Hauts-de-France. Où seront les lettres, arts, sciences humaines, réduits à une faculté ? Quelle place auront les historiens et les géographes ou avec quelles autres disciplines seront-ils agrégés ? Économistes, juristes ? Plusieurs des membres universitaires s’interrogent sur les logiques intellectuelles de tels rapprochements au-delà des seules questions disciplinaires. Ce sont aussi des questions de formations et de progressivité des parcours de la licence au master qui sont en jeu et elles sont préoccupantes.

¤ En ce qui concerne les classes préparatoires aux grandes écoles, A. Chauou signale les fortes pressions en termes d’effectifs dans les classes littéraires et les tensions à venir puisque les perspectives démographiques sont connues : celles d’une augmentation des effectifs. L’idée de pousser le seuil d’effectif à 48 élèves n’est peut-être pas la meilleure. Il faut aussi penser l’hypothèse d’une augmentation du nombre de CPGE. Les universités ne pourront vraisemblablement pas gérer seules l’augmentation des effectifs à venir.

¤ J.-M Capdet, pour les classes post-bac, en BTS tourisme notamment insiste sur l’importance de la formation en histoire et en géographie avant le bac pro, voie normale d’accès aux BTS.

2 - Les concours

¤ A. Chauou détaille l’évolution récente (BO du 12 octobre 2017) sur les épreuves au concours d’entrée ENS Ulm. Les candidats ont désormais le choix entre une épreuve mixte (doc. d’histoire et synthèse en géo) ou une composition de géographie de six heures sur la France. A l’oral est conservé un commentaire de document ; épreuve inchangée en géographie. Cette réintroduction possible de l’histoire à l’écrit laisse espérer un réarmement de la formation en histoire et de l’intérêt des candidats pour l’histoire. A. Chauou indique que Sylvia Estienne est désormais directrice adjointe du concours et Julien Zurbach est au jury. Ce sont deux antiquisants.

¤ Concours du CAPES d’histoire et de géographie et agrégation d’histoire. Les effectifs de candidats inscrits semblent variés d’une université à l’autre. Dans certains établissements ils diminuent (à Grenoble), dans d’autres ils augmentent (Clermont-Ferrand) et il y a aussi des différences importantes pour les inscrits à l’agrégation. Ce qui marche bien à Nanterre est la préparation à distance.

La commission a émis son inquiétude devant la diminution du nombre des postes mis au concours.

La commission a proposé une motion demandant le rétablissement de quatre questions au programme du CAPES en histoire, une par période disciplinaire.

Ces deux points ont fait l’objet d’une motion, adoptée à l’unanimité. Mise sur le site de l’APHG elle a été adressée à Madame la présidente du jury du Capes.

3 - Questions variées

¤ A. Chauou signale que les cérémonies du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale approchent, que 85 chefs d’Etat sont invités pour le 11 novembre 1018 et qu’il faudrait que l’APHG et les enseignants se saisissent de cette occasion pour montrer l’importance de nos disciplines.

¤ Cl. Ruiz fait le point sur le Festival de la géographie de Saint-Dié.

¤ Dans les perspectives de réforme du bac et de l’après bac, l’ensemble de la commission s’accorde pour estimer qu’il faut discuter, persuader, qu’il y a une nécessité de concertation et d’unité des historiens et géographes et en ce qui concerne les historiens de concertation entre l’APHG et les différentes sociétés des enseignants du supérieur.

Le président de la commission, N. Mathieu. 3 décembre 2017.

Motion présentée par la commission :

La commission université « réaffirme son attachement à un concours du CAPES externe d’histoire et de géographie fondé sur la préparation en histoire des quatre périodes qui sont au cœur de la formation du citoyen, s’émeut et s’étonne de la réponse de la vice-présidente du CAPES externe d’histoire et de géographie à la motion de la SoPHAU du 16 juin.

Elle émet en outre son inquiétude devant la baisse du nombre des postes ouverts aux concours, notamment de l’agrégation externe d’histoire, et un doute sur les justifications de celle-ci ».

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