Curiosité(s) : un certain goût pour l’Ailleurs Musée des Beaux Arts d’Angers 14/03-19/08/2015

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Les musées d’Angers organisent du 14 mars au 19 juillet 2015 au musée des Beaux-Arts une exposition consacrée au thème de la curiosité et du goût pour l’ailleurs au XIXe siècle, dont rendent particulièrement compte leurs collections – et leur historique.

Une visite au musée montrera le bel effort que réalisent les services culturels d’Angers pour présenter une collection originale. Il faut profiter de ce moment pour découvrir (si ce n’est déjà fait) l’ensemble du musée qui sur 3 étages présente de très belle manière des collections très riches, tant au niveau de l’histoire de l’art qu’au niveau de l’histoire locale.

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Henri Beaulieu pour la Rédaction d’Historiens & Géographes.

Les fonds des musées, surtout celui du musée des Beaux-Arts et du musée Pincé, sont d’abord le fruit de libéralités de grands collectionneurs angevins du XIXe siècle (entre autres, le comte Turpin de Crissé et le comte de Saint-Genys). L’intérêt des objets qui les constituent se mesure certes à leur qualité, leur unicité et leur beauté, mais aussi à la manière dont ils participent du phénomène d’exploration du monde au XIXe siècle. L’exposition proposera un nouvel éclairage sur ces artistes, antiquaires, archéologues et collectionneurs angevins du XIXe siècle que l’Ailleurs fascinait – ailleurs géographique (de l’Italie, la Grèce et l’Orient à l’Extrême-Orient et aux Amériques) et temporel (de la redécouverte et l’étude des racines locales et nationales au goût pour les traditions et les dialectes contemporains en train de se perdre).

La géographie structurera le parcours de l’exposition, pour mieux mettre en avant ce « paradoxe » du rapport à l’Ailleurs au XIXe siècle. En effet, en même temps que les terres explorées s’élargissent, se faisant de plus en plus vastes et lointaines (ce qui entraîne la disparition de toute terra incognita sur la carte du monde), un nouvel intérêt pour l’infiniment proche se fait jour (de l’inventaire des monuments locaux aux collectes régionales quasi ethnographiques).

Il s’agit donc de montrer différemment les collections angevines et d’expliquer certains choix des artistes et des collectionneurs, de l’« anticomanie » de la fin du XVIIIe siècle aux collections exotiques du bout du monde de la fin du XIXe siècle.

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Voir en ligne : Musée des beaux-arts d’Angers

Les services de la Rédaction d’Historiens & Géographes, 22/03/2015.Tous droits réservés.