Les fonds des musées, surtout celui du musée des Beaux-Arts et du musée Pincé, sont d’abord le fruit de libéralités de grands collectionneurs angevins du XIXe siècle (entre autres, le comte Turpin de Crissé et le comte de Saint-Genys). L’intérêt des objets qui les constituent se mesure certes à leur qualité, leur unicité et leur beauté, mais aussi à la manière dont ils participent du phénomène d’exploration du monde au XIXe siècle. L’exposition proposera un nouvel éclairage sur ces artistes, antiquaires, archéologues et collectionneurs angevins du XIXe siècle que l’Ailleurs fascinait – ailleurs géographique (de l’Italie, la Grèce et l’Orient à l’Extrême-Orient et aux Amériques) et temporel (de la redécouverte et l’étude des racines locales et nationales au goût pour les traditions et les dialectes contemporains en train de se perdre).
La géographie structurera le parcours de l’exposition, pour mieux mettre en avant ce « paradoxe » du rapport à l’Ailleurs au XIXe siècle. En effet, en même temps que les terres explorées s’élargissent, se faisant de plus en plus vastes et lointaines (ce qui entraîne la disparition de toute terra incognita sur la carte du monde), un nouvel intérêt pour l’infiniment proche se fait jour (de l’inventaire des monuments locaux aux collectes régionales quasi ethnographiques).
Il s’agit donc de montrer différemment les collections angevines et d’expliquer certains choix des artistes et des collectionneurs, de l’« anticomanie » de la fin du XVIIIe siècle aux collections exotiques du bout du monde de la fin du XIXe siècle.
Télécharger le dossier de presse en pièce jointe.
Voir en ligne : Musée des beaux-arts d’Angers
Les services de la Rédaction d’Historiens & Géographes, 22/03/2015.Tous droits réservés.